Cette question est revenue souvent, ne fut-ce que pour des raisons de modération des écrits. Je ne suis pas du tout une spécialiste du sujet et je n'aime pas m'atteler à un article qui ne soit pas dans mes principales spécialités. Donc, je me contenterai de définitions et d'une courte synthèse avec renvoi à quelques articles pour plus d'information..
13/05/2009
ETRE ANTISIONISTE, EST-CE ETRE ANTISEMITE ?
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
I - Définitions
Le sionisme (qui doit son nom au mont Sion, colline sur laquelle fut bâtie Jérusalem) est une idéologie politique nationaliste prônant l'existence d'un État juif en Palestine. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à redonner aux Juifs un statut perdu depuis l'Antiquité, à savoir celui d'un peuple regroupé au sein d'un même État.
L’antisionisme (ou anti-sionisme) désigne l'opposition au sionisme et, par extension, l'hostilité à la création, puis au maintien de l'État d'Israël en tant qu'État juif pour diverses raisons, tant idéologiques que politiques ou religieuses.
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II - Les différents courants antisionistes
Les différents courants de l'antisionisme sont partagés quant à l'existence présente et future d'Israël.
Pour un premier groupe, l'État d'Israël n'aurait pas dû être créé, et doit donc être détruit. C'est généralement le point de vue des nationalistes arabes et des musulmans les plus stricts.
Pour un deuxième groupe, essentiellement les Juifs ultra-orthodoxes, l'État d'Israël est un péché, et doit donc être détruit. Mais un État Juif sera recréé par le Messie à l'heure de la venue de celui-ci.
Enfin pour un troisième groupe d'antisionistes, l'État d'Israël ne doit pas disparaître, mais doit évoluer vers un modèle post-nationaliste, supprimant les différenciations symboliques et pratiques entre citoyens d'origines différentes.
Néanmoins, il me semble personnellement que cette troisième catégorie d'antisionistes ne devrait pas être qualifiée d'antisioniste, puisqu'elle ne refuse pas le maintien d'Israël, ni de sa population juive. Il s'agit de toute façon d'une catégorie plus modérée, un peu intermédiaire à ne pas amalgamer avec les deux premières. Pour moi, idéalement, les trois courants devraient recevoir trois vocables différents.
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III - Antisionisme et antisémitisme
L'antisémitisme est une hostilité aux Juifs, qui se traduit par une hostilité à leur État. Le vocable «sioniste» a été largement utilisé par des antisémites de tous bords en tant que substitut au mot «juif».
Le mouvement radical palestinien Hamas est à la fois antisioniste par nationalisme palestinien, par antisionisme religieux musulman, et a inséré dans sa charte (écrite en 1988) de nombreuses citations antisémites (protocoles des sages de Sion, accusations contre les Juifs d’être la cause des révolutions française et russe, etc.)
En tant que tel, l’antisionisme n’est pas forcément antisémite, ni même pro-palestinien.
Histoire de ne rien simplifier, tous les antisémites historiques n’ont pas été antisionistes : le gouvernement polonais qui demandait le départ de tous les Juifs de Pologne en 1936 eut des contacts avec Vladimir Jabotinsky pour organiser ce départ vers la Palestine.
Ma conclusion, c'est que l'antisémitisme et l'antisionisme vont souvent de pair, même s'il existe des exceptions notables : certains ultra-orthodoxes, des antisémites sionistes et des personnes, plus modérées que personnellement je ne qualifierais pas d'antisionistes, et qui sont en faveur du maintien de l'Etat d'Israël mais sous forme d'une société non différenciée.
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Fiche Wikipedia sur le sionisme
Antisémitisme, Antisionisme et « Antiisraélisme » par Pierre Stambul
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13:15 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antisémitisme, antisionisme, sionisme, israël, politique, société
LE JUGE BURGAUD, BOUC EMISSAIRE
Publié sur Le Post le 26/04/2009
Une erreur judiciaire est forcément toujours scandaleuse.
Quand on en est victime, on s'escrime à faire réformer la décision contestée par toutes les voies possibles, on essaye de valoriser son préjudice. Certains, moins combatifs, plus fatalistes, préfèrent laisser tomber, oublier. .
A Outreau les accusés ont eu deux immenses avantages au regard de l'erreur judiciaire ordinaire. Premièrement, ils étaient nombreux, bien plus nombreux que dans un procès ordinaire. Et on a toujours tendance à écouter la majorité... Il est très difficile de se faire entendre quand on se trouve face à une masse unie et organisée, et c'est également vrai pour le procureur. Deuxièmement, certains d'entre eux (Roselyne Godard, la "boulangère") étaient défendus par le célèbre Me Dupond-Moretti, le détenteur du record d'acquittements en France. Tout avocat se demande quel est son secret. Se situe-t-il en amont, dans un choix judicieux des dossiers qu'il défend ? Ou a-t-il un réel talent pour tirer n'importe qui des griffes de la justice ? Ce talent m'inquièterait plus, car alors un tel succès serait peut-être synonyme d'erreur judiciaire pour les victimes présumées des personnes qu'il défend ... Mais passons...
Lorsque le scandale d'Outreau a éclaté, la figure du juge Burgaud est apparue comme celle d'un ... coupable idéal. D'aspect juvénile (en réalité, pas si jeune, il avait déjà près de trente ans au moment des faits et il a actuellement trente-sept ans), taiseux, un peu frèle, il n'allait pas opposer une défense très dure, dont acte. .
La chose qui m'inquiète le plus dans cette affaire, c'est que si c'est bien le juge d'instruction qui instruit le dossier, à charge et à décharge, ce n'est pas lui qui ordonnera une incarcération.
Sans la signature du juge des libertés et de la détention (le JLD), qui a pour mission d'étudier le dossier que lui remet le juge d'instruction, pas d'incarcération en cours d'instruction. Dix-huit personnes seront incarcérées en cours d'instruction sur ordre du JLD (et non par la seule volonté de Burgaud) et dix-sept seront renvoyées vers le tribunal de Saint Omer (une personne est morte durant son incarcération). Au procès de Saint Omer, pas moins de six personnes furent condamnées. Et pas par le juge d'instruction évidemment, par les magistrats du siège. Lorsque la Cour d'Appel de Paris a ensuite été saisie de cette affaire, un juge qui y siégeait (et pas le juge d'instruction Burgaud) a rejeté les demandes de mise en liberté d'un des (à l'époque) futurs acquittés (ce même juge a ensuite fait partie du CSM qui a réprimandé le juge Burgaud). Aucune des incarcérations n'est du seul fait du juge Burgaud !!!
Pire, ce n'est pas lui qui a instruit l'affaire de bout en bout ! Le juge Burgaud a été saisi du dossier de février 2001 à août 2002 (donc environ 18 mois). L'instruction s'est close en mai 2003, donc près d'un an après. L'ordonnance de mise en accusation qui a renvoyé les accusés vers le tribunal de Saint Omer ne sera même pas signée par Burgaud mais par son successeur qui planchait depuis près d'un an sur le dossier ! Et tout en gardant à l'esprit que la personne qui décide en définitive de l'emprisonnement n'est même pas le juge d'instruction !
Cette affaire a duré cinq ans (de février 2001 à décembre 2005) et n'est passée que 18 mois entre les mains du juge Burgaud, lequel n'a même pas bouclé lui-même l'instruction.
Dans ces conditions, il me semble que le juge Burgaud fait bien figure de bouc émissaire, n'étant qu'un maillon intermédiaire et temporaire dans une mécanique qui a grippé.
Mais je vois des personnes qui réclament la tête du juge Burgaud. Si sa tête tombait, elle ne pourrait tomber seule ... Et pour cette raison, sanctionner le seul juge Burgaud me paraît injuste. Soit on ne sanctionne personne, soit on sanctionne tous les verrous de sécurité qui ont sauté et plus précisément le JLD et les magistrats du siège.
(Sources : Wikipedia, Reuters, Légifrance).
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
AVERTISSEMENT : Veuillez, par courtoisie ne pas citer mon nom de famille dans vos critiques.
13:02 Publié dans Droit et justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : outreau, fabrice burgaud, justice, erreur judiciaire, société, faits-divers
21/03/2009
POURQUOI JE VOMIS CE LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES DIT CELINE...
D'après Wikipedia, Louis-Ferdinand Auguste Destouches, dit Céline serait l'écrivain le plus traduit et diffusé dans le monde parmi ceux du vingtième siècle, après Marcel Proust (Le paradoxe veut qu'il s'agisse d'un juif et d'un antisémite).
Le succès suscite toujours l'intérêt, au moins pour en faire sienne les recettes. Plus d'un écrivain s'est inscrit dans le sillage de ces deux-là afin de bénéficier d'un succès similaire. Même s'il ne s'agit alors que des fruits d'un plagiat. Une sorte de mise en oeuvre de leurs facteurs de succès en quelque sorte. Quant au lecteur, il obéit le plus souvent à une logique de prescription, c'est-à-dire qu'il fait confiance à l'autorité que forment les prix littéraires et l'annonce que font les éditeurs concernant leur publication de best-sellers. Quand on sait que quelque chose est réputé avoir plu, on est tenté de le lire. Lorsqu'il ne s'agit pas d'écoliers contraints à la lecture des livres de leur programme, lequel mériterait pourtant un décrassage régulier..
Qu'est-ce qu'un best-seller ?
Beaucoup répondront un livre qui est beaucoup lu. C'est déjà faux. Nombre de livres vendus en quantité tombent des mains de leurs lecteurs et finissent par une carrière de figuration dans les bibliothèques, au motif que c'était un must de les acheter.
D'autres préciseront : un livre qui est beaucoup vendu. Encore faux. Un best-seller est qualifié comme tel en raison de l'apparition de son titre dans certaines listes. Cela n'est pas lié au nombre d'exemplaires vendus, ni à sa qualité académique ou son importance littéraire. Beaucoup de livres sont devenus des succès seulement après avoir été étiquetés comme tels, par la confusion créée dans l'esprit des consommateurs qui y voient un gage de qualité. Une sorte de marchéage mensonger qui crée le succès d'un produit en convaincant le consommateur de sa qualité par l'argument fallacieux que le produit aurait déjà du succès. .
L'intérêt pour Céline, encore si diffusé paraît-il, serait lié à ses qualités novatrices.
Au niveau de la forme, par l'adoption d'un style proche du langage parlé, émaillé de mots d'argot. Avec pour avantage résultant d'être accessible à un très large public, par la simplicité du style. En revanche, introduire l'argot dans la littérature, il n'est en réalité pas le premier et je ne suis pas persuadée du sublime de cet apport. Quant aux points de suspension dont il abuse dans ses oeuvres, il y en a qui diront qu'ils constituent la démonstration d'une incapacité à exprimer une pensée plus approfondie (lu notamment dans un commentaire aux posts de Guy Birenbaum). Or, à mon sens, tout l'intérêt d'un écrit, c'est d'y découvrir une vision plus fouillée, que l'on n'avait pas encore envisagée. Le nec plus ultra étant de voir exprimés les concepts et les mécanismes que l'on croit habituellement impossible à décrire ou mettre en équation. .
Pour le fond, Céline se réfugie dans un mépris gigantesque du monde, une vision nihiliste et désabusée.
Cette vision destructrice, désespérante me déplaît dès le premier abord. Pour parvenir à construire et améliorer ce monde, il faut garder l'espoir, avoir une certaine conception d'un bonheur collectif. .
Cela dit, il est présenté comme antinationaliste, anticapitaliste, anticolonialiste, partis pris pour lesquels j'ai une certaine sympathie. Pierre Lainé fait partie de ceux qui voient un peu d'humanisme en Céline. Et tous ne sont pas de cet avis. Pour ma part, je vois éventuellement quelques traces résiduelles d'humanisme dans sa participation à la campagne de prévention contre la tuberculose de la mission Rockefeller (un comble pour un antisémite !).
Le summum du snobisme actuellement, c'est citer Céline dans un écrit. Personnellement, j'évite les citations, j'ai la faiblesse de préférer une construction personnelle de la pensée dans son entièreté et sa cohérence plutôt que répéter et adhérer béatement à celle d'autrui, quel que soit son tirage. .
Et parmi les citations de Céline, il y a des horreurs, même dans "Le voyage au bout de la nuit" que quelques uns idolâtrent.
Le voyage est aussi mauvais que le reste. Une citation parmi d'autres qui reflète bien la pensée du personnage : "Ne croyez donc jamais d'emblée au malheur des hommes. Demandez-leur seulement s'ils peuvent dormir encore ? ... Si oui, tout va bien. Ca suffit" . On comprend de suite, l'égoïsme, le manque de compassion qui le caractérise. .
Une autre phrase du même opus : "Nous sommes, par nature, si futiles, que seules les distractions peuvent nous empêcher vraiment de mourir".
J'avais commenté cette phrase antérieurement, je reprends mon analyse (à laquelle je souscris toujours et je n'en ai pas modifié une virgule) : .
"Les hommes (au sens général, anthropos en grec) ne sont pas "si futiles". Ils se lèvent le matin pour travailler, vivre, progresser (faire des erreurs aussi). Ils ont leur part de futilité mais elle n'occulte pas la part sérieuse, pragmatique qui reste pourtant le coeur de leur activité. ils ne sont pas uniquement des pantins poussés par le plaisir comme cet esprit pervers voudrait le prétendre. Cette futilité n'est pas seulement innée (c'est bien dans la vision malsaine d'un Céline de voir tout comme relevant de l'inné). Elle dépend beaucoup de notre acquis.
Je vais prendre sa phrase au pied de la lettre, non, les distractions n'empêchent pas "vraiment" de mourir. Cela se saurait sinon. .
Magnanime, j'essaie d'y voir un sens plus figuré. Eh bien non, tous n'écartent pas l'ennui par la distraction, la futilité. Certains ont une vie assez intense sans. Une vision pessimiste de l'homme, dépourvue d'idéal, voila ce qui ressort de cette citation.
Sa phrase prétend s'appliquer à tous et se trouve presque par voie de conséquence, fausse. .
Au niveau du style, elle est à peu près correctement construite, mais le choix de l'adverbe 'vraiment" est lourd, un peu mal à propos. Et son rejet en fin de phrase me déplaît. Il me donne l'impression de davantage obscurcir sa phrase que la clarifier car il rajoute un sens inutile et mal venu peu avant le point.
Une phrase de Céline n'est que le reflet de sa pensée et voila ce que j'en fais :-------------------> POUBELLE
Et tant pis pour ceux qui le glorifient ... stupidement (j'emploie pourtant rarement ce mot si dépréciatif et méprisant). .
Quelqu'un qui a de la pourriture dans le cerveau ne couchera que de la pourriture sur le papier."
Je précise post scriptum que croire en la noirceur d'un destin, c'est croire en un fatum, c'est croire que tout est déjà écrit, finalement que tout est "inné". Tout serait déjà inscrit, dans les gènes principalement. Je trouve qu'accorder une grande place à l'inné est très cohérent avec la "pensée" du "bon" Docteur Destouches.
Afin que les ignorants puissent se convaincre de la puanteur de cet infecte personnage qui n'impressionne que par la violence et le détestable mépris émanant de ses propos, je cite quelques morceaux choisis. Même Adolf Hitler dans "Mein Kampf" n'a jamais osé en écrire de tels. On peut imaginer ce que Céline avec le pouvoir d'Hitler aurait pu devenir. Et ce n'est pas moi, c'est lui-même qui le dit.
Ces extraits proviennent de mémoire juive et éducation : Céline, un complice des criminels nazis ?, un site que ceux qui s'imaginent aimer Céline devraient se donner la peine de lire. Ce n'est pas ce site qui m'a convaincue je l'étais dès les premières citations que j'avais lues, et pas les plus terribles. Ce qui m'avait d'abord choquée, c'était leur caractère tendencieux et si mal pensé.
"Personnellement je trouve Hitler, Franco, Mussolini fabuleusement débonnaires, admirablement magnanimes, infiniment trop à mon sens, pacifistes bêlants pour tout dire, à 250 prix Nobel, hors concours, par acclamations ! Ça durera peut-être pas toujours. Les glaves ça retombe quelquefois." L'École des cadavres, 1938, p.62
"Nous nous débarrasserons des Juifs, ou bien nous crèverons des juifs, par guerres, hybridations burlesques, négrifications mortelles. Le problème racial domine, efface et oblitère tous les autres." L'École des cadavres, 1938
«Je ne suis pas un auteur que sa "vente" tracasse beaucoup [...]. Mais en visitant votre exposition j'ai été tout de même frappé et un peu peiné de voir qu'à la librairie ni Bagatelles ni L'Ecole ne figurent alors qu'on y pavoise une nuée de petits salsifis, avortons forcés de la 14e heure, cheveux sur la soupe. Je ne me plains pas - je ne me plains jamais pour raisons matérielles - mais je constate là encore hélas - la carence effroyable (en ce lieu si sensible) d'intelligence et de solidarité aryenne - démonstration jusqu'à l'absurde pour ainsi dire» Lettre de Céline au capitaine Sézille (agitateur antisémite, secrétaire général de l'Institut d'étude des questions juives, organisateur de l'exposition "Le Juif et la France"), 21 octobre 1941
«Vinaigre ! Luxez le juif au poteau ! Y a plus une seconde à perdre»
«Bouffer du juif, ça suffit pas, je le dis bien, ça tourne en rond, en rigolade, une façon de battre du tambour si on saisit pas leurs ficelles, qu'on les étrangle pas avec. Voilà le travail, voilà l'homme. Tout le reste c'est du rabâchis, ça vous écœure tous les journaux dits farouchement antisémites»
«Volatiliser sa juiverie serait l'affaire d'une semaine pour une nation bien décidée.» Les Beaux Draps, 1941
Certains pourront s'étonner du ton plus violent et catégorique de ce post, ce qui n'est pas dans mes habitudes. On peut combattre la haine par la non-violence mais la violence purement verbale s'accommode très bien de la violence verbale en réplique. Ainsi, en matière d'insulte, le délit peut ne pas être constitué s'il y a eu provocation, ce qui est le cas en l'espèce.
Sources principales : wikipedia, mémoire juive et éducation : Céline, un complice des criminels nazis ?,citations de Céline EVENE
A ceux qui lisent trop vite : les citations en violet ne sont pas de moi mais de Céline et il est évident (mais dois-je le préciser) que je n'y souscris pas..
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
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18:20 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : céline, littérature, style, antisémitisme, société, people
LE SUPPLICE DE SISAMNES
Publié sur LePost le 28/12/2008
Attention, cette image peut choquer !
Cet étonnant tableau de Gérard David est exposé à Bruges. Une vision que je trouve tout simplement insoutenable, s'agissant du supplice d'un homme, écorché vif. Ce tableau fait partie d'un diptyque peint vers 1498-99 et intitulé le Jugement de Cambyse.
Les deux tableaux ont été commandés à David pour la salle des échevins de l'Hôtel de Ville, et devaient rappeler aux magistrats de Bruges les devoirs et les obligations de leur charge.
Le premier représente Sisamnès, arrêté pour avoir abusé de son pouvoir et le second est la peinture du supplice, ici représentée.
L'histoire de Sisamnès nous est rapportée par Hérodote dans le troisième livre de son Enquête. Cela s'est passé en Perse, pays connu pour le raffinement et la cruauté de ses supplices.
Sisamnès était juge et avait été corrompu. Pour le punir de sa corruption, il fut écorché vif. Le fils de Sisamnès reprit la charge de son père mais fut condamné à siéger sur la peau tannée de celui-ci, ce que l'on voit en haut à droite sur le tableau.
Actuellement, la charge de juge n'est plus héréditaire et on n'écorche plus les juges corrompus. Heureusement.
Néanmoins, un supplice aussi atroce rappelle la gravité du crime perpétré par un juge corrompu qui empêche la justice des hommes, déjà si fragile, de se voir appliquée.
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
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18:03 Publié dans Droit et justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, justice, tableau, peinture, david, société
UNE DEFENSE IMPARABLE : SE DECOUVRIR LE TETON
Publié sur LePost le 28/12/2008
Ceux qui ont visité le Kunsthalle de Hambourg ont peut-être déjà aperçu ce très beau et très étrange tableau peint par Jean-Léon Gérôme (°11 mai 1824 - +10 janvier 1904).
Le tableau est intitulé "Phryné devant l'Aréopage".
Phryné est une courtisane grecque du IVe siècle avant Jésus-Christ. Très belle, elle aurait servi de modèle au sculpteur Praxitèle.
Elle fut célèbre par ses tarifs élevés : elle aurait réclamé une mine entière pour une nuit. Elle accumula de telles richesses qu'elle aurait offert de rebâtir les murailles de Thèbes, abattues en 336 avant J.-C. par Alexandre le Grand, sous réserve qu'on y grave l'inscription : « Détruites par Alexandre, rebâties par Phryné, l'hétaïre », ce qui lui fut refusé.
Phryné fut accusée d'introduire une divinité étrangère à Athènes et de corrompre les jeunes femmes (suivant d'autres versions elle avait été accusée de meurtre). Impiété et corruption de la jeunesse : à peu près le même procès que Socrate.
Elle avait été accusée par un ancien amant et fut défendue par un de ses amants du moment, l'orateur Hypéride.
Selon Athénée, celui-ci, sentant la cause perdue, aurait déchiré la tunique de Phryné, dévoilant aux Héliastes sa poitrine, et il tint des argument extrêmement pathétiques, emportant ainsi la faveur du jury. Phryné fut acquittée et portée en triomphe au temple d'Aphrodite alors que le rhéteur adverse fut chassé de l'Aréopage.
Toutefois, après son acquittement, un décret fut voté, par lequel aucun défenseur ne saurait plus user de sensiblerie et lequel interdisait en même temps à toute personne accusée d'être regardée par ses juges.
Il est clair que la même défense en faveur de Socrate, qui était à l'époque de son procès un homme de 71 ans, n'aurait pas eu le même effet.
Actuellement, une défense qui touche aux sens et aux sentiments reste malheureusement une défense efficace. Mais beaucoup de dispositifs de notre justice tentent d'y pallier. Le port de la robe pour les avocats, l'obligation faite aux juges de juger en droit en font partie.
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
Sources : Wikipedia, Athénée : livre XIII des Déipnosophistes
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17:58 Publié dans Droit et justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : justice, peinture, art, phryné, gérôme, société
MIEUX VAUT ETRE L'AVOCAT DE LA DELINQUANCE EN COL BLANC QUE CELUI DU MILIEU
L'avocat Karim Achoui est bien connu des médias pour ses livres et la tentative d'assassinat dont il a fait l'objet. Rappelons qu'il avait imputé cette tentative à la police.
On l'appelait "l'avocat du milieu". C'est d'ailleurs le titre qu'il a choisi pour un de ses livres. Avocat brillant, on pourrait même dire "clinquant", il avait aussi racheté il y a quelques mois, une ancienne robe d'avocat de François Mitterrand.
Le 15 décembre 2008, la Cour d'Assises de Paris l'a condamné à sept ans de prison ferme. La peine semble extrêmement lourde. C'est la même peine que celle prononcée récemment à l'encontre de trafiquants d'héroïne, de terroristes qui recrutaient pour former de futurs djihadistes ou d'un receleur de montres de luxe.
Dans l'affaire Dutroux en Belgique, Michel Nihoul qui avait été reconnu coupable d’être le chef d'une association de malfaiteurs impliquée dans un trafic de drogue, de voitures, de documents d'identité ou dans la traite des êtres humains, n'avait écopé que de cinq ans de prison.
L'avocat du milieu, l'avocat de la pègre a donc été jugé comme un des leurs. Et c'est comme un dangereux malfrat qu'il a été conduit menotté et les yeux bandés en prison.
L'absence de preuve tangible ne semble pas avoir joué en sa faveur.
Me Karim Achoui a été mis en cause sur le fondement d'un faisceau d'indices, notamment des transcriptions de conversations entre truands mentionnant le recours au "baveux" - un avocat dans leur jargon - et l'enregistrement fortuit d'une conversation entre les assaillants de Fresnes, juste après l'assaut, où il semble être mentionné.
L'accusation considère aussi qu'en envoyant un de ses collaborateurs à la prison la veille des faits, Me Karim Achoui aurait donné le signal de l'opération à Ferrara. Ce dernier a refusé la fouille pour être placé dans une cellule disciplinaire proche du mur d'enceinte ensuite pris d'assaut.
Me Francis Szpiner, à la suite du verdict, a déclaré aux journalistes : "En France, il ne faut être ni avocat, ni Arabe, on s'en sort mieux".
Je dirais pour ma part qu'il vaut mieux être l'avocat de la délinquance en col blanc que celui de la pègre. Pour exemple, les gens du milieu se trouvent généralement condamnés à des peines bien plus lourdes que des délinquants en col blanc, en dépit du fait que les sommes détournées par ceux-ci sont souvent nettement supérieures.
Me Patrick Maisonneuve, autre avocat de Karim Achoui, a également estimé qu'il fallait reprendre complètement le dossier et confirmé que son client demanderait sa remise en liberté, stigmatisant un "catalogue d'anomalies".
Il faut aussi garder à l'esprit que Me Karim Achoui impute à la police l'attentat commis à son encontre, ce qui lui a valu des poursuites en diffamation de la part du ministère de l'Intérieur. Au procès, il a aussi soutenu la thèse d'un complot.
Il me semble évident que ces conditions, surajoutées à sa proximité d'un milieu pour lequel la justice a peu d'égards, ont fait de l'auxiliaire de la justice un paria à abattre.
Ironie du sort, Me Karim Achoui, qui avait affirmé avoir fait de bons gueuletons avec les gendarmes et les autres accusés durant les trois jours de délibéré, s'est mis en grève de la faim et de la soif à l'annonce du verdict afin d'obtenir sa libération en attendant son procès en appel.
Un chef d'entreprise, Rachid Nekkaz, s'est également mis en grève de la faim avec la même revendication.
Un comité de soutien s'est constitué pour l'avocat, et a organisé des manifestations. Les prochaines manifestations pour Karim Achoui sont indiquées sur son blog.
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA (major de la promo), Lic Sc Eco, Cand Ing civil
(Sources : Reuters, AFP, Blog de Karim Achoui, Wikipedia)
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17:50 Publié dans Droit et justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : justice, karim achoui, société, faits-divers
VOLTAIRE REVEILLE-TOI, ILS SONT DEVENUS FOUS
Primo, les célébrités riches dont la notoriété est le fonds de commerce et le générateur de leur richesse et de celle des nombreux satellites qui leur gravitent autour. Ceux-là ont intérêt à s'exprimer sans limite et à faire taire leurs détracteurs. Il s'agit d'artistes, de dirigeants et de politiques notamment.
Secundo, la plèbe, les petits, les sans-grade, les inconnus qui n'ont qu'un accès très limité aux médias. Catégorie vaste que l'on peut étendre à la classe moyenne.
Tertio, une sorte d'intelligentsia qui se veut éthique et qui prétend octroyer la liberté d'expression à tous, conformément à la pensée voltairienne. Ici on peut regrouper des militants politiques ou non et journalistes engagés ou simplement respectueux de leur déontologie. Mais par un flirt obscène, cette catégorie a tendance à se frotter à la première et s'y assimiler parfois, se suscitant des injonctions paradoxales et se mettant finalement dans une situation de double contrainte.
Et quarto, les riches discrets qui préfèrent suivre l'adage "Pour vivre heureux, vivons cachés". Il s'agit souvent de vieilles familles, de propriétaires de richesses terriennes ou industrielles, qui craignent que trop d'étalage n'engendre le crime ou la révolution.
Internet sans bouleverser pour autant cet équilibre établi depuis Gutenberg (mais si et même avant !), permet à la plèbe de s'exprimer à moindre coût et de façon relativement anonyme si le coeur lui en dit.
Ce bouleversement fait peur à tous ceux qui ont quelque chose à perdre, donc aux catégories sub 1 et 4. La catégorie sub 4 craint toujours que les idées ne créent le désordre mais répugne à s'exprimer. La catégorie sub 1, craint de voir son fonds de commerce menacé.
Alors la catégorie sub 1 réagit. Avec la complicité de la catégorie sub 3, qui se trouve saisie en étau grâce à la si contraignante et célèbre maxime voltairienne "Je déteste vos idées mais je suis prêt à mourir pour votre droit de les exprimer".
Je livre à votre réflexion deux illustrations, qui ont déjà été évoquées dans les lignes du Post, sous la plume de Guy Birenbaum.
Laurent Gerra aurait prétendu dans une interview donnée au journal Le Point : "On a beaucoup moins de liberté, je le remarque vraiment. Coluche ou Desproges allaient beaucoup plus loin. Maintenant, avec Internet et tous les délateurs, ils sont tellement procéduriers que si on dit un truc, c'est immédiatement répété, déformé... On donne trop la parole à n'importe qui, sur n'importe quel sujet."
Deux revendications ressortent : d'une part donner à la catégorie sub 1 la possibilité de s'exprimer encore davantage, sans risque et sans contrainte et d'autre part former un barrage à l'expression de la catégorie sub 2, celle des "n'importe qui", parmi lesquels se situent des "délateurs", qui pourraient réduire les revenus de la catégorie sub 1 et de ses satellites en plombant leur réputation. Le combat laisse aussi dubitatif que celui d'un Robin des Bois qui prendrait aux pauvres pour donner aux riches.
Dans la même perspective, Amélie Nothomb a voulu montrer qu'elle aussi avait son combat. Elle combat les anonymes des forums de discussion et l'a fait savoir dans un article publié dans Charlie Hebdo. Même combat, mais plus pervers car les conséquences réelles ne ressortent pas immédiatement. Combattre l'anonymat, la lâcheté des vilains méchants qui anonymement pourrissent les forums, voilà un combat digne ! A première vue peut-être. Car ces vilains méchants, s'ils commettent un acte répréhensible, peuvent être débusqués par leur adresse IP. Donc ils ne resteront pas impunis. S'ils l'ont fait chez eux, remonter à la source sera "simple". S'ils ont commis le méfait via leur entreprise, comme une entreprise octroie des machines avec codes, crac, le contrevenant sera à nouveau identifié par la machine. Même dans les cybercafés, on peut retrouver l'infracteur (infracteur ne s'utilise presque plus, mais je ne voulais pas écrire deux fois contrevenant). En effet, un cybercafé tient un registre des personnes qui ont utilisé telle ou telle machine à tel ou tel moment. Et le cas échéant, la responsabilité retombera sur l'entreprise ou le cybercafé qui n'a pas géré correctement son parc d'ordinateurs en protégeant les accès et relevant les utilisateurs.
Et il est bon d'informer ceux qui se croient protégés par un anonymiseur, que l'adresse n'est pas protégée entre l'anonymiseur et l'ordinateur. Toute l'information peut se retrouver. A un certain niveau, cela devient une bataille d'informaticiens où le plus fort gagne.
Donc même sous le couvert de l'anonymat, l'impunité n'est pas garantie, a fortiori que les très vilains méchants commentaires (ou plus exactement les commentaires parfaitement illégaux) sont généralement éliminés par les webmasters et gestionnaires de forums.
En revanche, interdire l'anonymat est très pervers. Dans la même logique que celle qui soustend la protection des sources du journaliste, cela empêchera une foule de personnes de s'exprimer de peur de représailles de puissants. Le salarié a peur de son employeur. Le délinquant a peur de la police. Le pauvre a peur du riche, le mari de sa femme et réciproquement; l'amant de la maîtresse, la maîtresse de l'amant, l'inconnu de la célébrité, surtout si elle est chère au coeur du public. La personne socialement intégrée a peur de l'opinion et du qu'en dira-t-on. Plus simplement encore, le timide, le complexé, l'inhibé n'osera plus s'exprimer.
Eh bien, même si ce combat est moins crucial que donner un toit aux SDF ou sauver la vie des malades, je suis pour la liberté d'expression (évidemment dans les limites légales actuelles) et pour la possibilité de garder l'anonymat.
Et je signe ce post de mon vrai patronyme et de mon vrai prénom, ceux qui m'ont été imposés à la naissance et que je ne tiens pas à renier.
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
AVERTISSEMENT : Veuillez ne pas citer mon nom de famille dans vos critiques
17:40 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liberté d'expression, internet, médias, politique, société
CELIBAT ET ASEXUALITE
Publié sur LePost le 05/12/2008
On évoque souvent le combat des homosexuels et bisexuels pour se faire reconnaître à l'égal des hétérosexuels.
On oublie généralement une catégorie moins connue voire ignorée : les asexuels.
L’asexualité est l’état d’une personne qui ne ressent pas le besoin de s’engager dans une relation sexuelle avec une autre personne. L'asexualité a été reconnue comme orientation sexuelle chez les êtres humains à partir de la fin des années 1970.
L’asexualité est définie par rapport au désir de l'autre. Elle se distingue de la chasteté et du célibat, qui sont définis à partir de comportements, ainsi que de l'impuissance ou de la frigidité, qui sont liés à un problème biologique.
Concevoir ce qu'est l'asexualité semble difficile pour beaucoup car on ne comprend pas aisément ce qu'on n'éprouve pas soi-même. L'hétérosexuel conçoit déjà plus ou moins difficilement l'homosexualité mais concevoir et admettre l'asexualité est à peu près mission impossible pour un homosexuel comme un hétérosexuel.
L'association AVEN vise à aider et informer les asexuels.
http://www.asexuality.org/fr/?accueil
En d'autres mots, quand vous tentez de présenter une personne qui cherche l'âme soeur à un célibataire qui ne s'en plaint pas, vous risquez de faire deux malheureux plutôt que deux heureux.
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
AVERTISSEMENT ; Veuillez ne pas citer mon nom de famille dans vos critiques.
16:33 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : asexualité, hétérosexualité, celibat, société, pansexualité, sciences
SDF : PLUS JAMAIS CA !
Publié sur LePost, le 26/11/2008
Le besoin de logement est un besoin primaire, un de ceux qui se positionnent au bas de la pyramide de Maslow. Maslow l'intégrait au deuxième étage de sa pyramide, celui du besoin de sécurité.
Comme toute typologie, celle-ci est imparfaite et il y a débat pour déterminer si le besoin de procréer se définit comme un besoin physiologique (représenté au premier étage de la pyramide).
Pour ma part, je déplacerais le débat au-dessus de la ceinture et même jusqu'au-dessus de nos têtes, car j'estime que le logement est un besoin nettement plus crucial que le besoin de procréer. Rester quelques jours sans procréer, la majorité d'entre nous s'en trouvera très bien. En revanche, rester quelques jours sans toit, a fortiori en hiver, nous le ressentirons aussi mal que rester sans manger, voire plus mal.
Et les conséquences de l'absence de logement peuvent être aussi mortelles que celles de l'absence de nourriture car il est difficile de se réchauffer autrement que dans un logement. C'est pour cette raison, que je classerais le besoin de logement parmi les besoins les plus primaires, en l'associant directement au besoin de se chauffer.
Le droit au logement est inscrit dans plusieurs textes internationaux et dans la constitution de nombre de pays.
Néanmoins, la mise en oeuvre de ce droit reste inefficace en France en dépit des dernières évolutions législatives.
Le cas des SDF est particulièrement révoltant. Voir son frère de race (puisque nous sommes tous de la même race) réduit à dormir par terre dans la rue ou se créer un semblant d'abri près d'un immeuble ou dans un bois ne peut laisser indifférent, à moins d'être un monstre dénué d'humanité.
Madame Boutin propose de contraindre les SDF à intégrer une structure adaptée en cas de températures mortelles. Cette proposition a suscité de nombreuses réactions.
Personnellement, j'ai déjà participé en tant que bénévole aux maraudes de l'Armée du Salut (distribution de soupes et de repas). Quand nous rencontrions un SDF dont la santé semblait menacée, soit nous lui proposions de monter dans la camionnette, afin d'être véhiculé vers une structure d'accueil, soit nous appellions le SAMU, si l'état de la personne le justifiait.
Un problème parmi d'autres est constitué par le fait que les abris dans les bois sont bien plus difficilement accessibles que les abris construits au bord des routes et en centre-ville. Il me semble que pour les personnes réfugiées dans les bois, qui ont souvent monté un abri qu'ils craignent de retrouver détruit ou volé s'ils le quittent quelques temps, il serait plus adapté de leur distribuer des petits chauffages sécurisés, qui ne risquent pas de mettre le feu à l'abri voire au bois et qui seraient régulièrement réalimentés et vérifiés lors de tournées comme celles organisées en ville.
Evidemment, la bonne solution, c'est que chacun ait un logement décent, cela va sans dire. Et aucun SDF ne préfère être à la rue plutôt qu'avoir un logement décent, digne, en tout cas pas ceux que j'ai rencontrés. Les structures d'accueil proposées, notamment par leur promiscuité et l'autoritarisme de leurs réglements internes ne correspondent pas toujours à ce qualificatif de digne.
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
AVERTISSEMENT : Veuillez ne pas citer mon nom de famille dans vos critiques.
13:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sdf, boutin, droit au logement, politique, société