Il n'en est rien en réalité !
.Françoise Scheyven, enfant, a vécu le plus souvent chez ses grands-parents car ses parents l'évitaient. Elle était souvent malade parce que maltraitée.
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Je remercie infiniment le Marquis de Trazegnies pour sa très aimable et sagace relecture.
Il y a exactement deux cents ans naissait un saint homme et un homme d'action, Monseigneur Xavier de Merode, officier, puis ministre et archevêque.
La tragique épidémie de coronavirus Covid-19 n'a pas permis de fêter ce bicentenaire comme il se doit au jour ad hoc. A cause des directives drastiques de confinement, j'ai choisi de rendre hommage à Monseigneur de Merode par les écrits de ses contemporains, dont la plume est infiniment plus élégante que la mienne. Je dédie cet hommage à tous les héros des épidémies.
Si on détaille les états de service de Xavier de Merode, il faut mentionner qu'il fut capitaine (1847) et chevalier de la Légion d'Honneur (1844). Il a ensuite embrassé une carrière ecclésiastique, mais aussi politique, et il est devenu camérier secret de S.S. le Pape Pie IX (1850), pro-ministre aux armées des États Pontificaux (1859), chanoine de la basilique Saint Pierre (1859), archevêque de Mélitène (1866) et aumônier général. Il est décédé peu avant de devenir cardinal, son nom devant figurer dans la prochaine promotion.
Monseigneur de Merode est né comte Frédéric François Xavier Ghislain de Merode, à Bruxelles le 26 mars 18201.
Il est le fils cadet du Comte Félix de Merode, député et ministre, Félix qui fut un des créateurs de l'Etat belge en 1830 et qui fut pressenti pour le trône de Belgique.
Monseigneur de Merode a pour ancêtres des membres des plus grandes maisons et cours d'Europe, notamment : Nassau, Rubempré, Salm, Croÿ, Montmorency, Hohenzollern par son père, et Noailles, Cossé-Brissac, Beauffremont, Polignac, Saluces par sa mère Rosalie de Grammont ... Et bien d'autres illustrissimes encore. On ne présente plus la maison.
A trois ans, Xavier perdit sa mère, et peu de temps après, son très jeune frère Philippe. Son père se remaria avec Philippine de Grammont, la soeur de la défunte. La grand-mère de Monseigneur de Merode, la marquise de Grammont, s'occupa beaucoup de lui et l'aida dans son apprentissage de la charité.
Xavier était un enfant espiègle et avait beaucoup de répartie. Au collège de Juilly, ses facéties et ses bons mots ont laissé un souvenir amusé2.
Le bulletin mensuel du collège rappelle que même s'il ne fut pas un élève particulièrement brillant, il pouvait se distinguer à l'occasion dans ses domaines de prédilection3.
« Excellent cavalier, il obtint le 17 août 1835 les éperons et la cravache d'honneur dans les exercices équestres qui précédaient chaque année la distribution des prix. Cependant Xavier eut quelques succès en allemand et en mathématiques. En 1837 il remporta même un prix d'algèbre, mais il se garda d'en rien dire. Quand on l'apprit dans sa famille, on lui fit des reproches sur son silence. Il répondit que rien n'est plus naturel, ayant entendu dire que ceux qui avaient des prix n'étaient souvent que de futurs imbéciles... »
Un collaborateur d'Alphonse Daudet, le journaliste et écrivain Pierre Véron, décrit l'homme adulte de façon très imagée dans Le Charivari4 :
« Au physique, M. Xavier de Mérode est grand, mince, sec, flexible jusqu’à être serpentin. Il a le nez aquilin et profondément saillant. Ce nez qui rappellerait peut-être celui de ce père Aubry que Chateaubriand a placé dans Atala, donne, dit-on, toute la clé de son caractère. (...) Les yeux sont noirs, pétillants et suffisamment spirituels. Quant à la voix du monseigneur, ce n’est plus celle d’un homme habitué à dire à une escouade de dragons ou de chasseurs : «Allons, tonnerre de d..., mes enfants, enfoncez-moi ce carré-là avec vos lattes ou bien prenez-moi cette redoute.» Non, ce serait plutôt la voix de chattemite que Victor Hugo prête dans Notre-Dame de Paris à maître Jehan Charmoluc, procureur du roi en cour d’église. Il ne s’y trouve que des cordes tendres, des demi-tons, des inflexions angéliques. C’est cette voix-là qui a donné saintement le signal de la bataille de Castelfidardo. A voir aujourd’hui Mgr l’archevêque de Mélytène malade, buvant avec componction de l’eau ferrée aux sources de Pougues (Nièvre), qui croirait que l’ex-ministre de Pie IX ait été jadis, en Belgique et même à Biskara, un joyeux compagnon de chambrée, ce qu’on appelle un loustic de régiment ? (...) le futur ministre du pape cultivait l’esprit jusqu’à la pointe et n’était pleinement satisfait que lorsqu’il avait l’heureuse chance de rencontrer le calembour. Tout passe. A cette ardeur juvénile pour la blague de bivouac ont succédé des pensées plus graves et les protocoles diplomatiques. »
D'après ses interlocuteurs, Monseigneur de Merode était en réalité très humble et vertueux. Nous en avons le témoignage de l'écrivain et diplomate Henry d'Ideville :5
« Nous avons eu l'honneur de connaître de près Mgr de Mérode à Rome en 1869 et de passer avec lui bien des heures en conversation intime. Il était d'humeur gaie, grave dans ses discours et d'une admirable vertu. S'étant laissé aller dans la chaleur de la conversation à quelques phrases peu mesurées, nous nous permîmes de lui en faire quelques observations. Il les accepta sans difficulté, avec une édifiante humilité ; c'est à ces traits que l'on reconnaît les saints, et celui-là devait en être un. »
Cette vertu ascétique et cette humilité se percevait aussi dans l'ameublement de son appartement au Vatican, comme le dépeint l'officier et homme de lettres, Léon Massenet de Marancour :6
« Une table en chêne ouvré, quelques chaises garnies en crin, d'immenses cartes stratégiques d'un travail exquis, de lourds dossiers, des livres, des journaux, çà et là répandus sur le parquet, l'Indépendance, le Monde, le Figaro, la Gazette, le Siècle, la Revue des Deux Mondes, le Charivari, M. de Mérode sait tout, voit tout, lit tout. »
Sa chambre, entre le militaire et le monacal, était encore plus dépouillée que son cabinet, suivant le même auteur7.
« Tandis que vous feuilletez l'album, le ministre a disparu dans la chambre à côté. Vous jetez involontairement un regard indiscret, et vous apercevez, à la lueur de deux petites lampes suspendues aux côtés d'un christ en ivoire, une planche sur deux tréteaux en fer, sur cette planche un mince matelas, mal dissimulé par une simple couverture. C'est le lit de Monseigneur de Mérode »
Rien à voir avec la somptueuse « chambre Monseigneur », au château de Rixensart, où Xavier de Merode se reposait lorsqu'il s'y rendait.
Sa bravoure et sa générosité se sont encore confirmées par son comportement exemplaire lors de la grande épidémie de choléra de 1854.
« Son dévouement et son courage se révélèrent dans toutes les circonstances.
Le choléra sévissait d'une façon terrible à Rome en 1854; ce fut pour Mgr de Mérode une nouvelle occasion d'en faire preuve, en exposant sa vie avec autant de simplicité que d'abnégation. Il parcourait les hôpitaux tout le jour, soignant les malades avec une ardeur, un entrain, qui remplissaient de stupéfaction la cour pontificale. — Le Pape visita alors plusieurs hôpitaux et couvents, toujours accompagné de son inséparable Mérode. — Sa Sainteté ayant appris que l'hôpital militaire français de Saint-André était le plus éprouvé de tous, et le véritable foyer de l'infection cholérique, fit prévenir de sa visite l'abbé Bastide, l'aumônier de l'hôpital. Le Saint Père arriva à trois heures, en grand équipage, devant la porte de Saint-André, suivi de sa maison. Mais, soit qu'ils eussent obéi à l'ordre de Pie IX, soit qu'ils se fussent excusés, les personnes de la suite restèrent en voiture. Le Pape pénétra seul avec Mgr de Mérode, qui précisément lui avait conseillé cette visite, et ils s’arrêtèrent auprès du lit de chaque malade. La visite fut longue et eut de très heureux résultats, en réconfortant le moral de nos pauvres militaires.
Pendant ce temps, les équipages de la cour pontificale attendaient sur la place du Quirinal, et, lorsque le Pape remonta en voiture avec son fidèle Mérode, la suite se trouva beaucoup plus rassurée. Le lendemain, le cardinal Antonelli, qui n'avait pas été consulté au sujet de la promenade de la veille, dit devant Sa Sainteté à Mgr de Mérode : « Dieu permettra sans doute que le Saint-Père échappe à la contagion; mais cette visite était bien imprudente, Monseigneur; songez quelle responsabilité pèserait sur nous s'il arrivait un malheur ! - Eh bien, quoi ! reprit le prélat avec sa brutale franchise, et après? Le Saint-Père a accompli son devoir de pasteur, voilà tout ! S'il eût été frappé par le mal, quelle mort plus glorieuse et plus belle lui souhaiteriez-vous ! » Le Pape reprit en riant : « Eh ! eh ! Éminence c'est qu'il dit bien vrai, Mérode; si je mourais ce soir, ne croyez-vous pas que ma mort ne fit grand bien à l'Église ? » »8
Cet extrait est tellement d'actualité en ces temps de pandémie due au coronavirus Covid-19. On songe à l'héroïsme des médecins qui soignent les nombreux malades en dépit de carences en matériel et en effectifs. Et c'est avec ce même héroïsme que Monseigneur de Merode combattait le choléra et soignait lui-même les malades.
Quant à la question de la contagion, il faut savoir que le bacille virgule du choléra n'a pas la même contagiosité que le coronavirus. La contamination du choléra se fait par la consommation de boissons ou aliments souillés et non par des contacts lors de simples visites. C'est en 1849 que John Snow avait publié sa théorie concernant la transmission du choléra par l'eau (en contradiction avec l'ancienne théorie des miasmes, c'est-à-dire de la transmission par l'air). Il est fort probable que Monseigneur de Merode connaissait la polémique sur le sujet, lui qui s'intéressait aux sciences. Monseigneur de Merode estimait qu'il devait faire son devoir et soigner les malades, ainsi que les visiter pour leur remonter le moral. Devoir qui était assorti d'un devoir d'exemple.
La franchise de Monseigneur de Merode était notoire. On en donne l'illustration suivante :
« Le 1er juillet 1866, Mgr de Mérode, nommé archevêque de Mélitène in partibus infidelium, était sacré dans l'église de S'-Pierre. Quelques jours après il était nommé aumônier de sa Sainteté. Dans ces nouvelles fonctions, l'ancien ministre des armes gardait toute l'intempérance de sa franchise. Le Pape lui disait Un jour dans une de leurs promenades : « Vous parlez trop, Mérode, je vais vous fermer la bouche. » « Je ne demande pas mieux, répliquait le prélat, mais vous devriez en même temps me fermer les oreilles. » »9
Un personnage dont l'orgueil fit les frais de cette franchise est le compositeur Franz Liszt10
« Mgr de Mérode fut nommé Elemosiniere, aumônier du Pape. Ces fonctions importantes, et toutes de confiance, le retenaient auprès du Saint-Père. Il n'avait, du reste, jamais quitté l'appartement qu'il occupait au Vatican depuis de longues années.
Cet appartement était fort simple et rempli de cartes et de plans.
Il était contigu à l'appartement de Mgr de Hohenlohe, depuis cardinal, et alors aumônier du Pape.
Lorsque Listz entra dans les ordres et devint l'abbé Listz, Mgr de Hohenlohe, qui avait pour le grand pianiste beaucoup d'affection, l'invita à loger dans son appartement. L'abbé, qui n'avait pas renoncé à sa passion pour la musique, vint s'installer, avec son piano, chez son compatriote. Mgr de Mérode rencontrait fort souvent son voisin, le nouvel abbé.
Un soir, qu'il avait été très-enchanté des récits que lui avait faits le Commandeur de certains épisodes de sa vie artistique, Mgr de Mérode prenant par le bras le nouveau converti : « — Tenez, mon cher Listz, je vous aime, même avec votre piano, et Dieu seul sait cependant ce que me fait souffrir mon bruyant voisin du Vatican! »
Le bon abbé n'était pas habitué à de semblables reproches, mais il offrit béatement au Seigneur cette épreuve, blessure cruelle faite à son ancienne vanité. »
Avoir pour voisin direct un pianiste, n'est pas forcément de tout repos, fut-il le virtuose Franz Liszt.
S'il était généreux avec la Vérité qu'il ne manquait pas de remettre sur son piédestal en toute occasion, Monseigneur de Merode l'était aussi de ses efforts et de son patrimoine.
Son oeuvre est gigantesque..
On citera pêle-mêle en regrettant de ne pouvoir s'y attarder davantage, et sans prétendre à l'exhaustivité :
- la création des zouaves pontificaux, un régiment de volontaires visant à défendre l'Etat pontifical
- l'amélioration des prisons de Rome, notamment sur le modèle des prisons belges, ces améliorations touchant aussi à l'hygiène
- la fondation de nombreuses écoles, à Rome (par exemple le Collegio San Giuseppe – Istituto de Merode qui existe encore), mais aussi en Belgique, par exemple à Rixensart l'école des filles des soeurs de la Providence et de l'Immaculée Conception, bâtie non loin du château.
- la construction d'églises, comme l'église Saint François-Xavier à Rixensart (Bourgeois)
- la rénovation de Rome, en vue de l'assainir comme Paris fut assaini par Haussmann en vue notamment d'éviter des épidémies, et la création d'avenues comme l'ancienne Via de Merode devenue Via Nazionale.
- des recherches archéologiques, entre autres des catacombes
- diverses oeuvres de bienfaisance et institutions charitables à Rome et ailleurs.
Avec une telle activité, Monseigneur de Merode ne prenait pas soin de sa santé et se tuait littéralement à la tâche.
C'est en juin 1874 qu'il contracta une mauvaise broncho-pneumonie en visitant les catacombes Sainte Domitille durant les fouilles. Evidemment, on ne peut pas s'empêcher de penser à un coronavirus comme celui qui sévit actuellement.
Il mourut avec un courage extraordinaire et une foi édifiante, dans la nuit du 10 au 11 juillet 1874, après avoir reçu une dernière visite du pape Pie IX.
Comme écrit dans les Annales Catholiques de 1874 : « Il avait vécu en Mérode, et tel il est passé, de ce monde dans l'autre, j'ose dire .avec le courage et les emportements d'une foi invincible; j'ose dire encore que, acceptant la mort, lui souriant même, il s'est jeté dans le ciel, à travers des souffrances et des tortures physiques qui n'ont pu lui arracher, ni un cri, ni un gémissement. »
Rendons-lui donc hommage ainsi qu'à tous les héros des épidémies, que leur foi soit en Dieu ou en l'Homme.
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1Certaines sources comme sa biographie faite par Monseigneur Besson, disent le 20 mars, d'autres le 25 mars
2 A. Reeb, Histoire de la salle des bustes : Monseigneur de Merode in Bulletin mensuel du Collège et de l'Association amicale Collège de Juilly. 25 juin 1910, n°9, pages 18 et 19
3Ibidem
4Pierre Véron (sous le pseudonyme Paul Girard) in Le Charivari du 15 août 1866, Paris, page 2
5Henry d'Ideville, Mélanges – Monseigneur de Merode in Revue de France, Paris,1874, page 210
6 Léon Massenet de Marancour, in "Les échos du Vatican", Martin-Beaupré éditeurs, Paris, 1864, pages 104 et 105
7 Léon Massenet de Marancour, in "Les échos du Vatican", Martin-Beaupré éditeurs, Paris, 1864, pages 109 et 110
8Henry d'Ideville, Mélanges – Monseigneur de Merode in Revue de France, Paris,1874, page 203
9 A. Reeb, Histoire de la salle des bustes : Monseigneur de Merode in Bulletin mensuel du Collège et de l'Association amicale Collège de Juilly. 25 juillet 1910, n°10, pages 9 et 10
10Henry d'Ideville, Mélanges – Monseigneur de Merode in Revue de France, Paris,1874, page 201
21:45 Publié dans Economie, Littérature, Livre, Loisirs, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : xavier de merode, monseigneur de merode, mélitène, merode, bicentenaire, rixensart, rome, pie ix, frédéric françois xavier ghislain de merode
Le Prince Antoine de Merode
(23 octobre 1953 - 21 décembre 2016)
Cela fait un mois que mon amour est mort. Qu'il est dans le froid glacial d'un cercueil en zinc capitonné de blanc, au fond de la crypte de son château de briques roses. Ce grand caveau à la porte ovale qui était contre son appartement et duquel a parfois suinté un liquide épais et brunâtre, comme un succédané d'ectoplasme. Une simple remontée d'eau dans le château ou bien ses ancêtres qui venaient nous retrouver ?
Entrée vers la crypte du château de Rixensart
Antoine, mon merveilleux, mon sublime Antoine. L'être le plus charmant de la terre, le plus doux, le plus drôle, le plus tendre ...
Antoine qui avait tout pour lui : beau, riche, intelligent, très intelligent même, d'une séduction folle, et bien sûr prince, bon prince, grand prince. Authentique prince allié à toute la haute noblesse, à toutes les cours d'Europe. Parmi ses ancêtres, on retrouve tant de grands esprits et de grandes personnalités.
Il y a évidemment son quadrisaïeul, le Comte Félix de Merode (1791-1857), député et Ministre d'Etat, qui fut un des artisans de la Belgique de 1830, en étant membre du Gouvernement Provisoire et en ayant fait partie de la délégation qui est allée proposer le trône de Belgique à Léopold de Saxe-Cobourg.
Félix, à qui aussi avait été proposé le trône de Belgique, qu'il déclina...
Félix, dont on retrouvait les traits sur le visage d'Antoine.
Le Comte Félix de Merode
Plus avant, le feld-maréchal Jean-Philippe Eugène de Merode Westerloo (1674-1732), qui combattit Louis XIV, lequel se trouvait être un autre ancêtre d'Antoine de Merode. Car Antoine de Merode descend à la fois par son père et par sa mère de Louis XV, donc aussi de Louis XIV et de presque tous les rois de France, sans oublier le Régent, et se trouve également apparenté à toutes les dynasties européennes.
Le Feld-maréchal de Merode par van Schuppen
Louis XV, ancêtre d'Antoine de Merode par son père et par sa mère
En plus des gènes de ces grands politiques et militaires, Antoine avait également reçu ceux de brillants esprits.
L'auteur des « Maximes », le Duc de La Rochefoucauld, François VI (1613-1680) est son ancêtre à la douzième génération. Quelques Maximes :
«15 - La clémence des princes n'est souvent qu'une politique pour gagner l'affection des peuples. » ;
« 28 - La jalousie est en quelque manière juste et raisonnable, puisqu'elle ne tend qu'à conserver un bien qui nous appartient, ou que nous croyons nous appartenir; au lieu que l'envie est une fureur qui ne peut souffrir le bien des autres. » ;
« 29 - Le mal que nous faisons ne nous attire pas tant de persécution et de haine que nos bonnes qualités. » ;
« 46 - L'attachement ou l'indifférence que les philosophes avaient pour la vie n'était qu'un goût de leur amour-propre, dont on ne doit non plus disputer que du goût de la langue ou du choix des couleurs. » .
François VI, Duc de La Rochefoucauld
Toujours par son arrière-grand-mère Amélie de La Rochefoucauld, Antoine de Merode descend aussi d'un autre Duc de La Rochefoucauld, François XII (1747-1827) qui fut membre et président de l'Assemblée constituante (1789), qui créa l'École des Arts et Métiers et fut propagateur de la vaccine en France. Il est aussi bien connu pour avoir répondu à la question de Louis XVI (le 12 juillet 1789) "C'est une révolte ?" : "Non, Sire, c'est une Révolution".
François XII, Duc de La Rochefoucauld
D'autres hommes des Lumières figurent parmi ses ancêtres. Il y a par exemple le Duc de Noailles, Jean (1739-1824), qui fut militaire et chimiste. Malheureusement, suivant le courant de l'époque, le Duc fit profession d'irréligion et de scientisme, qualifiant l'homme de « moisissure » et proclamant l'inexistance de l'âme. En revanche, son épouse, Louise d'Aguesseau, très pieuse, fut guillotinée sous la Révolution.
Louise d'Aguesseau, Duchesse de Noailles
Victime de la Révolution
Antoine descend également de Claude-Adrien Helvétius (1715-1771), autre figure des Lumières, issu d'une famille de très riches médecins, et qui était fermier général et philosophe. Quelques phrases et vers de sa plume :
"La discipline n'est pour ainsi dire que l'art d'inspirer aux soldats plus de peur de leurs officiers que des ennemis" (De l'esprit, 1958) ;
"Quels vents impétueux, ô puissante Sagesse,
De l'île du Bonheur me repoussent sans cesse !
Que d'écueils menaçants en défendent les bords !" (Le Bonheur, Chant I, 1773)
"L'art du politique est de faire en sorte qu'il soit de l'intérêt de chacun d'être vertueux" (notes, maximes et pensées) ;
Claude-Adrien Helvétius
Antoine en descend par sa fille Adélaïde Helvetius qui était considérée comme une des beautés de l'époque et dont on a un très joli portrait peint par Madame Vigée-Lebrun.
Adélaïde Helvétius, Comtesse d'Andlau
Encore un ancêtre intéressant fut le Marquis de Ségur (dont un des petits-fils avait épousé Sophie Rostopchine, la fameuse Comtesse de Ségur, auteur de livres pour enfants). Louis-Philippe de Ségur (1753-1830) était d'orientation libérale, officier de la Révolution américaine (comme Lafayette), diplomate, homme politique, historien, poète et aussi chansonnier et goguettier, membre de l'Académie Française. Il a laissé beaucoup de pensées intéressantes qui sont devenues des classiques, comme par exemple :
« Avec de l'amour et de la persévérance il ne faut désespérer de rien » (Galerie morale et politique, 1816).
« Sachez vous respecter vous-mêmes, et personne ne vous fera rougir. » (Le respect,1816)
« Hélas ! nous avons si peu de jours à passer sur la terre, ne les perdons pas à nous haïr. »(La reconnaissance,1816)
« L'un des premiers devoirs pour celui qui donne est d'oublier ce qu'il a donné, et, pour celui qui a reçu, de s'en souvenir et de le publier. »(La reconnaissance,1816)
« L'amour doit éclairer nos jours à leur déclin, comme il enflammait notre aurore : Si vous n'aimâtes jamais, aimez, aimez demain ; Si vous avez aimé, demain aimez encore. »(L'amour, 1816)
« Une femme qui veut garder son mari, et ou son amant, doit varier sans cesse ses moyens de plaire ; on en est venu au point de ne pouvoir aimer longtemps la même personne, à moins qu'elle n'ait le secret de ne pas se montrer toujours la même, et c'est là un des tristes avantages que la corruption des mœurs donne à l'art sur la nature, et à la coquetterie sur la vertu. »(L'ennui,1816)
« Si vous voulez changer vos malheurs en bonheur véritable, jouissez et profitez du présent, remerciez les dieux au lieu de constamment les accuser, et surtout grandissez et fortifiez votre âme. » (Le malheur, 1816)
« Le cœur a ses secrets pour guérir les blessures qu'il reçoit. » (Le malheur, 1816)
« L'adversité qui abat les cœurs faibles, grandit les âmes fortes. » (L'adversité, 1816)
« La vieillesse de l'égoïste est triste ; il n'a ni compagnon, ni successeur, ni espoir. Il remplit maussadement son cercle étroit, comme le limaçon sa coquille ; le passé est pour lui un vide, le présent un désert, et l'avenir le néant. » (La vieillesse, 1816)
« Sans union, il ne peut exister ni force ni esprit public. » (Les femmes, 1816)
« La vie des morts consiste dans le souvenir des vivants. » (Le dernier âge, 1816)
« Une partie de la vie se passe à mal faire, une autre partie à ne rien faire, la presque totalité à faire autre chose que ce qu’on devrait faire. » (Le temps, 1816)
Une série d'assertions bâties sur le mode binaire ou ternaire, combinant humour, morale et clairvoyance.
Louis-Philippe Marquis de Ségur
La Révolution Française a fait des ravages chez les aïeux du Prince Antoine de Merode, car pas moins de quinze d'entre eux en furent victimes. Pour en citer quelques uns, on y retrouve notamment : le Duc de Clermont-Tonnerre (1720-1794), le Marquis de Lur Saluces (1731-1793), Catherine de Cossé-Brissac (1724-1794), le Duc de Brissac (1734-1792), Malesherbes (1756-1794).
Le Marquis de Lur Saluces
Cléo de Merode
Antoine de Merode était très fier des Marquis de Lur Saluces (sa mère était née Lur Saluces) et de leur domaine viticole bordelais, le Château d'Yquem. Le Château d'Yquem est le seul sauternes classé premier cru supérieur et il est considéré comme le meilleur vin liquoreux qui soit. Il est inscrit aux Monuments Historiques depuis 2003.
Extrait de "Papy fait de la résistance",
la bouteille de Château d'Yquem qui se vide par le culot
château de Rixensart,
timbre représentant le château
avec un cachet portant les armes Merode
Il était un grand amoureux de la nature et des animaux. Il aimait aussi la chasse et était très sportif. Il était très fier du magnifique trophée d'un grand cerf qu'il avait chassé en Espagne. Néanmoins, comme Saint Hubert, il a changé d'avis sur la chasse le jour où il vit un tableau de chasse avec des canards cloués dessus dont une petite canette crucifiée qui vivait encore. De ce jour, il n'a plus voulu chasser et a pensé même interdire la chasse aux canards sur ses terres.
La chambre des Fleurs au château de Rixensart
On pourrait croire que toutes les bonnes fées s'étaient penchées sur son berceau. Hélas, quelques mauvaises fées oubliées ont dû se venger très durement. Antoine a perdu son père très jeune, à huit ans et n'a jamais eu de beau-père. Il se rappelait avec beaucoup de tendresse son père qui le considérait comme son successeur et avec qui il faisait des promenades pendant lesquelles ils discutaient longuement.
Le Prince Antoine de Merode durant son service militaire au 1er Bataillon des Chasseurs Ardennais
Ce qui faisait surtout le charme d'Antoine, c'est une espèce de fraîcheur, de juvénilité qu'il a gardée jusqu'à la fin de sa vie. Il était fin, audacieux, rempli d'humour et d'une éloquence rare (il avait une voix magnifique). Il a toujours gardé quelques intonations d'accent parisien et une certaine gouaille, mais une gouaille élégante et sans méchanceté.
Il était catholique pratiquant, il priait et allait régulièrement à la messe en dépit de ses infirmités.
Ses derniers moments furent très durs et je reste convaincue qu'il n'aurait pas dû mourir ce jour-là. Il avait eu une sorte d'épilepsie comme il en a eu beaucoup et qui se sont toujours très bien terminées, et il en a fait de bien plus graves que ce jour-là. J'estime personnellement qu'il y eut négligence coupable, voire pire...
En effet, il n'y eut pas de longs massages cardiaques, il n'y avait pas de défibrillateur, tout ceci démontre que tous les moyens n'avaient pas été mis en oeuvre pour le sauver. Le médecin a cru bon de dire en guise de condoléances « il est décédé cela valait mieux comme ça » ce qui donne à penser qu'il n'avait pas eu l'intention de le sauver. Point de vue d'autant plus ridicule et criminel qu'Antoine ne souffrait pas beaucoup de ses problèmes de santé et qu'il adorait la vie et sortir.
Un décès qui arrangeait certains...
Je serai éternellement heureux avait-il dit. Et nous bien longtemps très tristes.
Antoine était un lecteur de BD assidu
et un fervent tintinophile
Sources : Prince Antoine de Merode, Wikipedia, Roglo, monpoeme.fr...
Quelques articles dans la presse :
Rixensart: un château, une famille Yquem d'un côté, Pommard et Corton de l'autre
Maigre butin au château de Rixensart
BILAN MI-VACANCES: LA REGION TOUCHE LES DIVIDENDES DU TOURISME D'UN JOUR
BICENTENAIRE A RIXENSART MONSEIGNEUR ANTOINE DE MERODE, LE PRINCE CHARMANT
Faire-part officiel et conforme aux dernières volontés du Prince Antoine de Merode
15:07 Publié dans Art, Droit et justice, Droit et société, Economie, justice, Loisirs, Musique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antoine de merode, prince antoine de merode, décès fiancé, doris glénisson, de merode antoine
Vue sur le Parc de Saint-Cloud
Le Parc de Saint-Cloud, dont le nom officiel est Domaine national de Saint-Cloud, est un site naturel de 460 hectares considéré comme un des plus beaux jardins d'Europe.
Ce parc entourait anciennement le château de Saint Cloud, qui fut propriété des financiers florentins Gondi, de Monsieur et ensuite de Louis XVI.
Les ruines du château après le bombardement
Ce château devint le quartier-général de l'armée allemande durant la guerre de 1870 et il fut bombardé et incendié par les canons français pendant le siège de Paris. Ses ruines furent rasées en 1891.
Un projet de reconstruction à l'identique du château de Saint-Cloud a été mis sur pied en 2006 par Laurent Bouvet, président de l'association « Reconstruisons Saint-Cloud ! »
Suivant Laurent Bouvet et l'Architecte en Chef des Monuments Historiques, M. Pierre-André Lablaude, ce projet est facilité par la subsistance de l'ensemble des fondations (soit 25 % de l'édifice), la conservation des plans et photos et des meubles qui le garnissaient.
Angle de la galerie d'Apollon
Ce projet serait totalement autofinancé par les entrées payantes du chantier ouvert au public, à l'instar du château fort de Guédelon dans l'Yonne. La situation privilégiée du lieu, à 5 km de Paris et à proximité des transports en commun, est un atout incontestable.
Il faut savoir que de très nombreux monuments ont été reconstruits à l'identique. Pour citer quelques exemples : l'hôtel de ville de Paris, le palais de justice de Paris, les halles aux draps d'Ypres en Belgique, le prieuré de Corsendonk en Belgique (à partir du château de Corsendonk, anciennement propriété des Glénisson). Pour plus d'informations, voir le site : « Reconstruisons Saint-Cloud ».
Sources : Laurent Bouvet, Wikipedia, Domaine national de Saint-Cloud
06:46 Publié dans Economie, Loisirs, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
Lorsqu'on parcourt la Toile, on retrouve quelques sites Internet très sérieux où le nom d'Amélie Nothomb apparaît.
Par exemple, celui-ci. J'atteste de la véracité de ce qui y est indiqué (je précise que je ne connais pas l'auteur de ce site et qu'il n'a évidemment pas été réalisé par moi - il aurait d'ailleurs été beaucoup plus dur et complet s'il avait été de ma main).
L'écrivaine s'appelle en réalité Fabienne Nothomb (voir sa généalogie en cliquant sur son nom) , est née à Etterbeek, le 9 juillet 1966, est la fille de Patrick Nothomb et de Danièle Scheyven. Elle a un seul frère, André Nothomb et une seule soeur, Juliette Nothomb. La généalogie mentionne aussi le prénom de guerre de l'écrivaine d'une façon qui prête malheureusement un peu à confusion : on a l'impression qu'Amélie est la soeur de Fabienne alors qu'il s'agit de la même personne avec une seule et même date de naissance - je ne connais pas personnellement Réginald Dumont de Chassart, l'auteur de cette généalogie, mais elle est fiable.
Ou celui-là (je ne connais pas personnellement Marco Van Hees, l'auteur de cet intéressant article).
Ici une autre généalogie, réalisée par Rens Scheijven, où on peut retrouver sa parenté (malheureusement en néerlandais et pas très complète, même si j'y ai contribué).
Le titre de son mémoire de fin d'études en philologie romane à l'Université Libre de Bruxelles (ULB), "L'intransitif et l'intransitivité dans les romans de Bernanos", Bruxelles, 1988, mémoire réalisé sous la direction d'Albert Mingelgrün, ici (il faut cliquer sur "recherches" et taper "Fabienne Nothomb", car il n'y a pas de mémoire au prénom d'Amélie, uniquement ses romans et des études la concernant). Un livre "Amélie Nothomb, le symptôme graphomane", rappelle que l'écrivaine a bel et bien écrit un mémoire sur Bernanos : "Amélie Nothomb reste marquée par l'oeuvre de Bernanos (auquel elle consacra un mémoire universitaire)".
Finalement, si on tape le nom Nothomb dans le catalogue de la Sacem, elle apparaît sous le prénom Fabienne, comme auteur de chansons de la chanteuse RoBERT (il faut cliquer sur "consulter le catalogue" ou "découvrez notre répertoire", au haut de la page, et non taper son nom dans "recherche").
Autre chose que les publi-rédactions habituelles sur l'écrivaine (dont les sérieux Wikipedia et dictionnaire Robert font hélas partie jusqu'à présent).
Ah oui, il y en a qui voudraient savoir ce que signifie Amélie, ici la définition (que toutes les Amélie du monde me pardonnent !). Bon, c'est un peu bas, mais il est surprenant qu'une personne qui se prétend une linguiste cultivée et qui devrait passer sa vie à fouiner dans les dictionnaires, ait choisi son prénom sans même en avoir ouvert un de dictionnaire (car Amélie est le prénom de plume qu'elle s'est choisi, pas celui qui lui a été donné à sa naissance). Et je trouve Fabienne un fort joli prénom, sans aucune connotation ridicule.
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PS1 - Fiabilité de l'information : Je précise que si je suis si sûre de moi en ce qui concerne le sérieux des informations affichées, c'est parce que je connais Fabienne pardon Amélie et sa famille depuis ma plus tendre enfance. De plus, il s'agit de sites officiels pour la plupart et non d'interviews où généralement, le journaliste se contente de reprendre l'information que lui livre l'écrivain.
- le site anonyme : cela pourrait être n'importe quoi, mais ce site sévit depuis plusieurs années sur la Toile et n'a jamais été supprimé. Sa pérennité en dépit du fait qu'il contredise l'écrivain qui communique tant sur ces informations, est un indice de sa fiabilité.
- la généalogie de Réginald Dumont de Chassart : il s'agit d'une généalogie très complète faite par une personne qui a accès à toutes les sources les plus fiables.
- l'article de Marco Van Hees : c'est un article très bien documenté de la part d'un journaliste d'investigation belge qui connaît très bien le microcosme belge
- le catalogue de mémoires de l'ULB : son mémoire est antérieur à sa "peoplisation", donc porte son vrai prénom. Vu l'importance qu'elle prête à ce mémoire (qu'elle ne laisse pas en consultation libre, à la différence de la plupart des mémoires), elle a bien veillé à ce que ce soit son vrai prénom qui permette de l'identifier pour pouvoir en revendiquer la paternité en cas de litige.
- la base de données de la SACEM : il s'agit d'une protection officielle de ses oeuvres et donc elle a veillé à utiliser son vrai prénom pour l'éventualité d'un procès où elle n'aura droit à agir que si son vrai prénom est affiché.
Sa fiche Wikipedia est erronée, mais dans les discussions (extrêmement vives avec de nombreux intervenants différents, ce qui démontre l'importance de la controverse), il est indiqué qu'elle ne sera pas modifiée sans l'accord de l'écrivain (exemple d'une des réponses de Wikipedia : "Non, il faut une déclaration d'Amélie Nothomb disant que c'est son vrai nom"). Il est évident qu'avec une gestion de ce type, en cas de mensonge de l'écrivaine, il ne risque pas d'y avoir rectification sur Wikipedia. Il est à noter que de façon assez amusante, un intervenant qui se prétend amie de l'écrivaine, affirme que Fabienne n'est "que" le prénom qui apparaît sur sa carte d'identité - cela signifie que "Fabienne" figure bien sur sa carte. De plus, je l'ai toujours connue sous le prénom Fabienne jusqu'à la publication de son premier roman - son prénom "d'usage" était bien Fabienne.
PS2 - Intérêt de l'information : Un prénom, une date de naissance, un lieu de naissance et le lieu où elle a passé son enfance sont des informations qui peuvent passer pour secondaires. Néanmoins, à la différence de la plupart des écrivains, Madame Nothomb les martèle à peu près à chaque interview, de façon quasi-obsessionnelle, alors qu'effectivement, ces informations ne devraient pas avoir beaucoup d'impact sur l'écriture de ses romans (et en tout cas ni son prénom, ni sa date et son lieu de naissance). Ces informations ont de l'importance à mon sens, d'abord parce qu'elles rectifient des mensonges récurrents et affichés dans toutes ses biographies même les plus officielles. Ensuite ces informations ont beaucoup d'impact, car elles servent de preuve dans le cadre d'un procès où les sommes en jeu sont très importantes.
PS3 - Raisons de ces falsifications et la méthode adoptée : L'écrivaine débite ces données fausses sur son état civil et sur son enfance à peu près à chaque interview afin de parvenir à faire passer ces mensonges à la postérité. Pourquoi une telle obstination à modifier ces données, qu'elle aurait tout aussi bien pu taire et que nous aurions pu ne jamais connaître si son ambition ne l'avait pas poussée à s'intégrer dans les dictionnaires ? La prétendue enfance passée au Japon lui permet de dissimuler un important recel dans le cadre d'une succession : l'hébergement gratuit qu'elle a reçu pendant des années chez ses grands-parents à Uccle. Pour plus d'informations, veuillez lire cet article. La modification de la date de naissance lui permet de dissimuler la première année de droit qu'elle a échouée, en ne présentant pas de "trou" dans son CV. Elle a probablement modifié par la même occasion son prénom afin de davantage embrouiller et complexifier les recherches et peut-être aussi pour avoir un prénom qu'elle jugeait plus à la mode à l'époque.
AVERTISSEMENT : veuillez ne jamais citer mon patronyme dans vos critiques.
11:09 Publié dans Littérature, Livre, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amélie nothomb, doris glénisson, biographie
Il n'en est rien en réalité !
.Françoise Scheyven, enfant, a vécu le plus souvent chez ses grands-parents car ses parents l'évitaient. Elle était souvent malade parce que maltraitée.
.Si Françoise Scheyven perd son procès, cette maison assez fantastique et en parfait état, sera attribuée à sa soeur contre une somme ridicule par le truchement d'une transaction caduque car vieille de dix ans et pourtant assortie d'une clause de délai maximum de ... quatre mois (en page deux de la transaction en lien le point 3.4 prévoit un délai maximum pour l'exécution de la transaction). Cette transaction est entachée de bien d'autres irrégularités encore. Et sans vergogne, ses soeurs réclament des dommages-intérêts démesurés à Françoise Scheyven en dépit de sa situation, histoire de réduire encore davantage sa part.
Cette situation est d'autant plus écoeurante que Françoise Scheyven vit actuellement en quart-mondiste, dans un petit chalet en ruine, sans chauffage, ni eau courante, ni la place suffisante pour y vivre.
Je n'ai pas osé montrer une photo du chalet entier, ni de son intérieur, par honte et pudeur pour Françoise Scheyven.
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA (major de la promo), Lic Sc Eco, Cand Ing civil
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Est-ce que le présent article pourrait être un "fake" ? .
Si c'était un fake, je ne m'engagerais pas à en attester le contenu. Ce n'est pas une preuve définitive, mais en raisonnant, nous pouvons déduire que c'est dans la présente thèse que se situe la vérité.
1 - A supposer que cette thèse soit fausse, une chose demeure certaine : la tante directe d'Amélie Nothomb vit dans la misère la plus noire et l'écrivain, milliardaire semble s'en soucier comme d'une guigne, la mère de l'écrivain milliardaire aussi, ainsi que l'autre tante, également très riche. Ceci démontre un manque de coeur, d'esprit de famille et de sens commun assez effarant. .
2 - Toujours dans la même hypothèse qu'il s'agirait d'une thèse mensongère, de toute façon, la mère et l'autre tante d'Amélie Nothomb n'hésitent pas à demander des dommages-intérêt exorbitants qui grèvent lourdement la petite part que la transaction alloue à Françoise Scheyven, en dépit de son état de misère. Ceci démontre à nouveau manque de coeur, d'esprit de famille et de sens commun.
3 - Vu les mauvaises dispositions et l'égoïsme évident de ces personnes, cette histoire est finalement assez crédible. .
4 - Elle est même totalement démontrée par la transaction-partage (mise en lien), la valeur de la maison attestée par plusieurs expertises (dont une en lien) et confirmée par des articles de presse (dont un en lien), et divers points de comparaison (ventes de gré à gré, ventes publiques, annonces de presse), les expertises sous serment des comptes bancaires (une expertise en lien), les courriers de feu le grand-père d'Amélie Nothomb (dont un exemplaire en lien) et des témoignages divers. .
Est-ce que le présent article intéresse le grand public ?
Oui, car il fait intervenir une personnalité qui tire ses revenus de sa notoriété, et qui ment publiquement dans sa biographie pour faire accréditer cette version mensongère. Elle fait aussi intervenir divers notables et dépeint une situation extrême. Il ne s'agit donc pas d'une affaire purement privée a fortiori que tous les éléments ici mentionnés sont repris dans un procès public pour lequel le huis clos n'a même pas été demandé.
Est-ce que le présent article pourrait contrevenir à la loi ? .
Non, car toutes les informations sont publiques (étant livrées dans le cadre d'un procès public) vraies, attestées, démontrées preuves à l'appui.
13:37 Publié dans Droit et justice, Littérature, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : justice, droit, amélie nothomb, censure, héritage, fortune
Cette question est revenue souvent, ne fut-ce que pour des raisons de modération des écrits. Je ne suis pas du tout une spécialiste du sujet et je n'aime pas m'atteler à un article qui ne soit pas dans mes principales spécialités. Donc, je me contenterai de définitions et d'une courte synthèse avec renvoi à quelques articles pour plus d'information..
I - Définitions
Le sionisme (qui doit son nom au mont Sion, colline sur laquelle fut bâtie Jérusalem) est une idéologie politique nationaliste prônant l'existence d'un État juif en Palestine. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à redonner aux Juifs un statut perdu depuis l'Antiquité, à savoir celui d'un peuple regroupé au sein d'un même État.
L’antisionisme (ou anti-sionisme) désigne l'opposition au sionisme et, par extension, l'hostilité à la création, puis au maintien de l'État d'Israël en tant qu'État juif pour diverses raisons, tant idéologiques que politiques ou religieuses.
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II - Les différents courants antisionistes
Les différents courants de l'antisionisme sont partagés quant à l'existence présente et future d'Israël.
Pour un premier groupe, l'État d'Israël n'aurait pas dû être créé, et doit donc être détruit. C'est généralement le point de vue des nationalistes arabes et des musulmans les plus stricts.
Pour un deuxième groupe, essentiellement les Juifs ultra-orthodoxes, l'État d'Israël est un péché, et doit donc être détruit. Mais un État Juif sera recréé par le Messie à l'heure de la venue de celui-ci.
Enfin pour un troisième groupe d'antisionistes, l'État d'Israël ne doit pas disparaître, mais doit évoluer vers un modèle post-nationaliste, supprimant les différenciations symboliques et pratiques entre citoyens d'origines différentes.
Néanmoins, il me semble personnellement que cette troisième catégorie d'antisionistes ne devrait pas être qualifiée d'antisioniste, puisqu'elle ne refuse pas le maintien d'Israël, ni de sa population juive. Il s'agit de toute façon d'une catégorie plus modérée, un peu intermédiaire à ne pas amalgamer avec les deux premières. Pour moi, idéalement, les trois courants devraient recevoir trois vocables différents.
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III - Antisionisme et antisémitisme
L'antisémitisme est une hostilité aux Juifs, qui se traduit par une hostilité à leur État. Le vocable «sioniste» a été largement utilisé par des antisémites de tous bords en tant que substitut au mot «juif».
Le mouvement radical palestinien Hamas est à la fois antisioniste par nationalisme palestinien, par antisionisme religieux musulman, et a inséré dans sa charte (écrite en 1988) de nombreuses citations antisémites (protocoles des sages de Sion, accusations contre les Juifs d’être la cause des révolutions française et russe, etc.)
En tant que tel, l’antisionisme n’est pas forcément antisémite, ni même pro-palestinien.
Histoire de ne rien simplifier, tous les antisémites historiques n’ont pas été antisionistes : le gouvernement polonais qui demandait le départ de tous les Juifs de Pologne en 1936 eut des contacts avec Vladimir Jabotinsky pour organiser ce départ vers la Palestine.
Ma conclusion, c'est que l'antisémitisme et l'antisionisme vont souvent de pair, même s'il existe des exceptions notables : certains ultra-orthodoxes, des antisémites sionistes et des personnes, plus modérées que personnellement je ne qualifierais pas d'antisionistes, et qui sont en faveur du maintien de l'Etat d'Israël mais sous forme d'une société non différenciée.
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Fiche Wikipedia sur le sionisme
Antisémitisme, Antisionisme et « Antiisraélisme » par Pierre Stambul
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13:15 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antisémitisme, antisionisme, sionisme, israël, politique, société
Yves Glénisson est l'inventeur d'une méthode de résolution de racines de polynômes.
Il l'a découverte très jeune, au cours de sa première année d'études d'ingénieur. Une de ses publications est mentionnée ici, dans une bibliogaphie : "Y. Glénisson and L. Derwidué, Une nouvelle méthode de calcul des zéros de polynômes, Acad. Roy. Belg. Bull. Cl. Sci. Ser. 5 4 (1959) 197--204."
Cet article en anglais décrit plus précisément cette méthode, dont la publication fête cette année ses cinquante ans. Il existe bien d'autres publications non numérisées qui traitent de cette méthode. Cette méthode a été qualifiée de révolutionnaire dans l'avant-propos d'un célèbre ouvrage d'algèbre. Elle a aussi fait l'objet de colloques qui ont connu un franc succès à l'époque. Si vous désirez lire la méthode en entier, vous pouvez retrouver une réédition de la publication, datant de 1960 : formules.pdf
Jusqu'à son dernier jour, le mathématicien Yves Glénisson a poursuivi ses recherches et rédigeait un livre tout en s'occupant de cultures céréalières. Il est décédé inopinément un dimanche matin, le 29 mai 2011.
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Quelques compléments d'information sur les Glénisson et l'entreprise Glénisson et Fils, suite aux questions d'internautes
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I - Sous l'Ancien Régime.
Beaucoup de controverses existent concernant l'origine du nom Glénisson. Certains y voient une famille d'origine écossaise qui se serait implantée en France à l'époque des Plantagenêt et dont le nom aurait éventuellement été francécisé (Glenson qui serait devenu Glénisson). D'autres voient le berceau de la famille dans la Creuse, aux alentours de la ville de Glénic. Le nom est effectivement encore fort représenté dans la Creuse.
Suivant un généalogiste, la famille Glénisson descendrait des Ducs de Bourgogne.
Sous l'Ancien Régime, les Glénisson avaient développé une tradition dans les messageries et ce sur plusieurs générations. Quelques familles nobles s'étaient créées une réputation dans les messageries, on peut citer parmi les illustrations les plus marquantes la maison princière de Thurn und Taxis (dont je descends également).
II - Sous la Révolution Française
Avant la Révolution, Antoine-Louis Glénisson (1734 - 1786) s'était établi à Paris, à l'Hôtel des Messageries, rue Notre Dame des Victoires, en raison de ses charges de Directeur des Messageries de Bordeaux et Directeur des Messageries Royales. Son père, Antoine (1717 - 1760), Employé dans les affaires du Roy, était Directeur des Messageries de Tours. Son grand-père, Guillaume (1698 - 1764), était Echevin de Tours.
Sous la Révolution, l'épouse d'Antoine-Louis Glénisson, née Elisabeth-Anne Angélique Mongalvy (fille d'Antoine Mongalvy et d'Elisabeth de Perey) émigra en Pologne alors qu'Antoine Glénisson était décédé, peut-être assassiné. Veuve, elle épousa le Comte Bottman, médecin et conseiller aulique du Roi de Pologne. Elle revint s'établir en France, délestée de la somme de neuf cents ducats qu'elle avait confiée personnellement au Directeur Général de la Police de l'époque, Alexandre Henri Potocki et qui ne put la rembourser.
III - Sous le Premier Empire.
La Comtesse Bottman avait eu cinq fils de son premier mari Antoine-Louis Glénisson, tous officiers de cavalerie dans l'armée Napoléonienne (hussards et dragons à cheval). Seul le plus jeune fils, Edouard-Jean survécut à l'épopée impériale. Un autre des cinq fils, Pierre-Alexandre Glénisson, mort des suites de ses blessures, a été fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1813. C'est d'Edouard-Jean Glénisson, Lieutenant des Douanes Mobiles Impériales que descend Jacques-Edouard Glénisson.
Edouard-Jean Glénisson (1780 - 1847).
IV - De la Révolution Industrielle à nos jours
Jacques-Edouard Glénisson est né à Keeken (Prusse Rhénane mais à cette époque province française) le 21 octobre 1808. Il était le fils d'Edouard-Jean Glénisson, cité supra, et de son épouse, une demoiselle Maria Elisabeth Caluwaerts, qui était la belle-soeur de P.J. Brepols. Jacques-Edouard Glénisson fit ses études en France, où sa famille était retournée après la débâcle Napoléonienne. Il fut recruté dans l'entreprise de son oncle Brepols. Il fut le moteur de la transformation de l'atelier Brepols en une véritable usine. Jacques-Edouard Glénisson décida à l’âge de 25 ans de s’installer à son propre compte et de fonder une imprimerie à Turnhout, en Belgique, en 1834. Cette perte fut catastrophique pour Brepols qui ne put être sauvée de la faillite que par la prise en main de l'affaire par le gendre Dierckx. Les méthodes de gestion de Jacques-Edouard Glénisson furent imitées par les autres entreprises.
Jacques-Edouard Glénisson associa à sa nouvelle entreprise Antoon van Genechten.
IV - 1. L'entreprise Jacques-Edouard Glénisson & Antoon van Genechten (1837-1855).
L’année de son mariage en 1836, Jacques-Edouard Glénisson se fit fabricant et imprimeur de livres. L'entreprise se fit rapidement connaître par la qualité de ses produits. En effet, en 1841, la jeune entreprise s'est vue récompensée par l’exposition industrielle de Bruxelles, obtenant un premier prix.
IV - 2. L'entreprise Jacques-Edouard Glénisson & Zonen (1856-1899)
En 1856 Jacques-Edouard Glénisson appela sa nouvelle entreprise Glénisson et Fils et ensuite Glénisson & Zonen (fils en néerlandais). L’entreprise fabriquait des cartes à jouer, des emballages, du papier de fantaisie, des étiquettes, des livres et des images pieuses. Jacques-Edouard Glénisson utilisait les expositions internationales et les prix qu'il y décrochait comme moyen de publicité. Par exemple, à l’exposition mondiale de Londres en 1862, l’entreprise reçut une médaille.
Les ouvrages publiés traitant de ces entreprises écrivent de lui : "Travailleur infatigable et d'une intelligence extraordinaire, il s'occupa non seulement de diriger l'usine qu'il avait fondée avec son beau-frère et avec ses fils, mais il entreprit aussi les affaires commerciales les plus diverses, achetant les marchandises les plus disparates pour la revente dans les pays les plus éloignés. Il fut un industriel avisé et hors ligne, qui laissa à ses enfants une fortune considérable".
Jacques-Edouard Glénisson avait créé une caisse afin de subvenir aux besoins des malades et finançait de très nombreuses oeuvres. Il refusa à plusieurs reprises un poste de sénateur qui lui aurait fait perdre la nationalité française à laquelle il tenait.
De 1870 à 1874, l’entreprise employa plus de 600 ouvriers. Elle était la plus importante imprimerie de Belgique et une des plus importantes du monde en exportant partout ses produits.
Jacques-Edouard Glénisson, Chevalier de l'Ordre de Léopold, décéda en 1890.
Edouard-Antoine Glénisson, son fils aîné était un homme très pieux. Il se retrouva seul aux commandes de l’entreprise alors à son apogée. Néanmoins, il considérait l'entreprise comme une façon de «perdre son âme», et il entreprit progressivement de la fermer afin de vivre de ses rentes.
L'entreprise ferma définitivement le 31 décembre 1899.
C’est principalement l'entreprise Brepols qui tira bénéfice de cette fermeture, car un grand nombre de marbreurs et cartiers furent repris ainsi qu’une partie des machines.
Le Pape Léon XIII concéda en 1902, le titre héréditaire de Comte à Edouard-Antoine Glénisson (1837 - 1904) avec octroi d'armoiries (une des dernières personnes à avoir reçu le titre de Comte Romain, est Rose Kennedy, la mère du Président Kennedy).
Le fils d'Edouard-Antoine Glénisson était Docteur en Droit et Commissaire d'Arrondissement (une fonction similaire à celle de gouverneur de province, mais à l'échelle d'un arrondissement, en France on dirait un sous-préfet). Son petit-fils, Docteur en Droit et diplômé en économie était magistrat. Yves Glénisson est son arrière-petit-fils.
Note : le patronyme Glénisson s'écrit indifféremment avec ou sans accent et se prononce indifféremment à la française ou à l'anglaise. La famille a été intégrée dans la noblesse belge en 1924. Le patronyme s'écrivait fréquemment avec la particule sous l'Ancien Régime, mais les documents rassemblés en vue de sa reconnaissance, se sont retrouvés détruits dans l'incendie de l'hôtel de ville de Tournai. Pour l'anecdote, la maison Glénisson dispose de deux blasons : les armes pontificales, concédées par le pape Léon XIII et usuellement portées par la branche aînée, et les armes belges, portées par les autres branches. La branche aînée peut indistinctement faire usage des deux blasons, cela pour compléter l'aspect janusien de ce nom déjà doté de deux orthographes et deux prononciations.
(Sources : Yves Glénisson, archives familiales, Wikipedia, genealogie.com, Historische Drukkerij) .
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
AVERTISSEMENT : Veuillez, par courtoisie ne pas citer mon nom de famille dans vos critiques
12:51 Publié dans Science, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mathematiques, polynômes, légion d'honneur, glénisson, brepols, sciences
Internet a offert une tribune à tout un chacun pour s'exprimer. Certains en ont profité pour exprimer leur colère ou leur jalousie. Ainsi se sont développées des stratégies d'injures, de diffamation, de décrédibilisation. Toutes condamnables et modérables.
Afin de pouvoir passer le barrage des modérations et des condamnations, certains fâchés ont entrepris une nouvelle stratégie : la flagornerie détournée.
Il s'agit de flatteries basses, si basses qu'elles sont peu crédibles, voire carrément ironiques.
Le phénomène s'est développé particulièrement cette année.
A partir d'avril 2008 (voire avant), les forums du site du Nouvel Obs ont ainsi été "piratés" par ces faux flagorneurs.
Une de leurs marottes consiste en citer des auteurs passés inscrits dans l'histoire et d'y comparer bassement leur victime. Ceci démontre un esprit très conformiste, car ces auteurs passés, pourquoi seraient-ils forcément indéboulonnables et supérieurs aux auteurs actuels ?
Ensuite, ils se sont attaqués au forum de Libération et plus particulièrement à Alain Minc.
Leur présence sur les forums a abouti à quelques articles de presse sur leur activité.
Ces flagorneurs ont par ailleurs entrepris de se donner un nom et recruter.
Le nom choisi : "Brigade Internationale des Fatals Flatteurs", avec pour sigle BIFF. Ils sont présentés de la façon suivante sur le Blog Pas du tout à l'ouest :
"Une Brigade internationale de Fatals Flatteurs (BIFF) est en cours de constitution. Elle interviendra à l’improviste et en tout lieu par voie électronique, téléphonique ou physique pour flatter ces fats qui nous informent.
Les volontaires peuvent contacter La Brigade de fatals flatteurs.
Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir qui procédera à une sélection rigoureuse au terme d’un entraînement impitoyable."
L'association de mots Fatal Flatteur me déplaît, pour deux raisons. La première c'est que la formule est prétentieuse et que l'allitération est grossière et rappelle l'expression enfantine "flatte de vache". La seconde, c'est qu'un flatteur n'est pas fatal, n'est pas une fatalité. Un flatteur est animé d'intentions, d'une volonté, d'un libre arbitre. Ou alors on estime que le libre arbitre n'existe pas et que tout est le résultat d'une fatalité. Mais dans ce cas si tout est fatal, cette formule n'est plus qu'un pléonasme.
Le texte est mal tourné et la dernière phrase incompréhensible. Probablement que par un copié-collé malheureux, la deuxième partie de la troisième phrase s'est trouvée éjectée en fin de texte. Celui-ci aurait probablement dû être :
"Une Brigade internationale de Fatals Flatteurs (BIFF) est en cours de constitution. Elle interviendra à l’improviste et en tout lieu par voie électronique, téléphonique ou physique pour flatter ces fats qui nous informent.
Les volontaires peuvent contacter La Brigade de fatals flatteurs qui procédera à une sélection rigoureuse au terme d’un entraînement impitoyable.
Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir ."
Quel est l'objectif réel de ces faux flagorneurs ?
S'agit-il de vrais flagorneurs éconduits qui se vengent et qui, de fil en aiguille, essayent de créer le Buzz ? Ou simplement d'auteurs non publiés dont le véritable objectif est publicitaire ?
Pour ma part, je trouve la méthode douce, tant qu'ils ne tombent pas dans l'ironie agressive et que cela ne tourne pas en harcèlement. Pas très efficace néanmoins car les fausses flagorneries se confondent assez facilement avec les vraies. Par ailleurs, ces faux flagorneurs saturent les forums de questions en réalité assez inintéressantes, puisque purement flagorneuses. Débattre est intéressant si le débat est alimenté de bonne foi et par des éléments factuels, il ne l'est pas s'il est grippé par des éléments malhonnêtes et perturbateurs.
S'en prendre à des personnalités qui ont un avis sur tout et qui sont très (probablement trop) bien payées pour l'exprimer est une action qui peut se comprendre, à défaut d'être légitimée. Et à condition que cela ne devienne pas une stratégie de destruction, orientée sur certaines personnes précises. Mieux vaut s'en prendre au système qu'aux personnes. Un système qui starifie et surpaye certaines personnes et ne diversifie pas assez les personnes qui s'y expriment.
Sur certains points ils me rappellent l'entarteur, en moins salissant physiquement, mais plus pervers. Et comme pour l'entarteur, certaines cibles que nous voudrions bien voir entartées n'entrent jamais dans leur ligne de mire. Et comme l'entarteur, je gage qu'ils ont en réalité pour objectif d'en faire un business.
En tant que vraie flagorneuse, formatée dans cet objectif, je trouve dommage d'user de cet art de la relation à mauvais escient. Depuis que je suis petite, on me disait qu'il ne fallait jamais dire de méchanceté, qu'il fallait au contraire faire des petits compliments aux gens, mais des compliments réels qui ne les ridiculisent pas. Pour parfaire cette formation, on m'avait donné à lire à seize ans "Comment se faire des amis" de Carnegie. Je dois donc faire de gros efforts sur moi-même pour ne pas être trop "gentille" dans mes articles.)
Comment ce phénomène va-t-il se poursuivre ?
Va-t-il s'éteindre de lui-même, se ramifier ? Les "Fatals Flatteurs" deviendront-ils de "Fatueux Marchands de Soupe" ? Aboutir à un livre ou autre oeuvre de l'esprit (probablement leur seul objectif) ? L'avenir nous le dira.
AVERTISSEMENT : Veuillez ne pas citer mon patronyme dans vos critiques.
18:40 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fatals flatteurs, internet, politique, médias, people, buzz
Primo, les célébrités riches dont la notoriété est le fonds de commerce et le générateur de leur richesse et de celle des nombreux satellites qui leur gravitent autour. Ceux-là ont intérêt à s'exprimer sans limite et à faire taire leurs détracteurs. Il s'agit d'artistes, de dirigeants et de politiques notamment.
Secundo, la plèbe, les petits, les sans-grade, les inconnus qui n'ont qu'un accès très limité aux médias. Catégorie vaste que l'on peut étendre à la classe moyenne.
Tertio, une sorte d'intelligentsia qui se veut éthique et qui prétend octroyer la liberté d'expression à tous, conformément à la pensée voltairienne. Ici on peut regrouper des militants politiques ou non et journalistes engagés ou simplement respectueux de leur déontologie. Mais par un flirt obscène, cette catégorie a tendance à se frotter à la première et s'y assimiler parfois, se suscitant des injonctions paradoxales et se mettant finalement dans une situation de double contrainte.
Et quarto, les riches discrets qui préfèrent suivre l'adage "Pour vivre heureux, vivons cachés". Il s'agit souvent de vieilles familles, de propriétaires de richesses terriennes ou industrielles, qui craignent que trop d'étalage n'engendre le crime ou la révolution.
Internet sans bouleverser pour autant cet équilibre établi depuis Gutenberg (mais si et même avant !), permet à la plèbe de s'exprimer à moindre coût et de façon relativement anonyme si le coeur lui en dit.
Ce bouleversement fait peur à tous ceux qui ont quelque chose à perdre, donc aux catégories sub 1 et 4. La catégorie sub 4 craint toujours que les idées ne créent le désordre mais répugne à s'exprimer. La catégorie sub 1, craint de voir son fonds de commerce menacé.
Alors la catégorie sub 1 réagit. Avec la complicité de la catégorie sub 3, qui se trouve saisie en étau grâce à la si contraignante et célèbre maxime voltairienne "Je déteste vos idées mais je suis prêt à mourir pour votre droit de les exprimer".
Je livre à votre réflexion deux illustrations, qui ont déjà été évoquées dans les lignes du Post, sous la plume de Guy Birenbaum.
Laurent Gerra aurait prétendu dans une interview donnée au journal Le Point : "On a beaucoup moins de liberté, je le remarque vraiment. Coluche ou Desproges allaient beaucoup plus loin. Maintenant, avec Internet et tous les délateurs, ils sont tellement procéduriers que si on dit un truc, c'est immédiatement répété, déformé... On donne trop la parole à n'importe qui, sur n'importe quel sujet."
Deux revendications ressortent : d'une part donner à la catégorie sub 1 la possibilité de s'exprimer encore davantage, sans risque et sans contrainte et d'autre part former un barrage à l'expression de la catégorie sub 2, celle des "n'importe qui", parmi lesquels se situent des "délateurs", qui pourraient réduire les revenus de la catégorie sub 1 et de ses satellites en plombant leur réputation. Le combat laisse aussi dubitatif que celui d'un Robin des Bois qui prendrait aux pauvres pour donner aux riches.
Dans la même perspective, Amélie Nothomb a voulu montrer qu'elle aussi avait son combat. Elle combat les anonymes des forums de discussion et l'a fait savoir dans un article publié dans Charlie Hebdo. Même combat, mais plus pervers car les conséquences réelles ne ressortent pas immédiatement. Combattre l'anonymat, la lâcheté des vilains méchants qui anonymement pourrissent les forums, voilà un combat digne ! A première vue peut-être. Car ces vilains méchants, s'ils commettent un acte répréhensible, peuvent être débusqués par leur adresse IP. Donc ils ne resteront pas impunis. S'ils l'ont fait chez eux, remonter à la source sera "simple". S'ils ont commis le méfait via leur entreprise, comme une entreprise octroie des machines avec codes, crac, le contrevenant sera à nouveau identifié par la machine. Même dans les cybercafés, on peut retrouver l'infracteur (infracteur ne s'utilise presque plus, mais je ne voulais pas écrire deux fois contrevenant). En effet, un cybercafé tient un registre des personnes qui ont utilisé telle ou telle machine à tel ou tel moment. Et le cas échéant, la responsabilité retombera sur l'entreprise ou le cybercafé qui n'a pas géré correctement son parc d'ordinateurs en protégeant les accès et relevant les utilisateurs.
Et il est bon d'informer ceux qui se croient protégés par un anonymiseur, que l'adresse n'est pas protégée entre l'anonymiseur et l'ordinateur. Toute l'information peut se retrouver. A un certain niveau, cela devient une bataille d'informaticiens où le plus fort gagne.
Donc même sous le couvert de l'anonymat, l'impunité n'est pas garantie, a fortiori que les très vilains méchants commentaires (ou plus exactement les commentaires parfaitement illégaux) sont généralement éliminés par les webmasters et gestionnaires de forums.
En revanche, interdire l'anonymat est très pervers. Dans la même logique que celle qui soustend la protection des sources du journaliste, cela empêchera une foule de personnes de s'exprimer de peur de représailles de puissants. Le salarié a peur de son employeur. Le délinquant a peur de la police. Le pauvre a peur du riche, le mari de sa femme et réciproquement; l'amant de la maîtresse, la maîtresse de l'amant, l'inconnu de la célébrité, surtout si elle est chère au coeur du public. La personne socialement intégrée a peur de l'opinion et du qu'en dira-t-on. Plus simplement encore, le timide, le complexé, l'inhibé n'osera plus s'exprimer.
Eh bien, même si ce combat est moins crucial que donner un toit aux SDF ou sauver la vie des malades, je suis pour la liberté d'expression (évidemment dans les limites légales actuelles) et pour la possibilité de garder l'anonymat.
Et je signe ce post de mon vrai patronyme et de mon vrai prénom, ceux qui m'ont été imposés à la naissance et que je ne tiens pas à renier.
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
AVERTISSEMENT : Veuillez ne pas citer mon nom de famille dans vos critiques
17:40 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liberté d'expression, internet, médias, politique, société
Publié sur LePost le 05/12/2008
On évoque souvent le combat des homosexuels et bisexuels pour se faire reconnaître à l'égal des hétérosexuels.
On oublie généralement une catégorie moins connue voire ignorée : les asexuels.
L’asexualité est l’état d’une personne qui ne ressent pas le besoin de s’engager dans une relation sexuelle avec une autre personne. L'asexualité a été reconnue comme orientation sexuelle chez les êtres humains à partir de la fin des années 1970.
L’asexualité est définie par rapport au désir de l'autre. Elle se distingue de la chasteté et du célibat, qui sont définis à partir de comportements, ainsi que de l'impuissance ou de la frigidité, qui sont liés à un problème biologique.
Concevoir ce qu'est l'asexualité semble difficile pour beaucoup car on ne comprend pas aisément ce qu'on n'éprouve pas soi-même. L'hétérosexuel conçoit déjà plus ou moins difficilement l'homosexualité mais concevoir et admettre l'asexualité est à peu près mission impossible pour un homosexuel comme un hétérosexuel.
L'association AVEN vise à aider et informer les asexuels.
http://www.asexuality.org/fr/?accueil
En d'autres mots, quand vous tentez de présenter une personne qui cherche l'âme soeur à un célibataire qui ne s'en plaint pas, vous risquez de faire deux malheureux plutôt que deux heureux.
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
AVERTISSEMENT ; Veuillez ne pas citer mon nom de famille dans vos critiques.
16:33 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : asexualité, hétérosexualité, celibat, société, pansexualité, sciences
Le besoin de logement est un besoin primaire, un de ceux qui se positionnent au bas de la pyramide de Maslow. Maslow l'intégrait au deuxième étage de sa pyramide, celui du besoin de sécurité.
Comme toute typologie, celle-ci est imparfaite et il y a débat pour déterminer si le besoin de procréer se définit comme un besoin physiologique (représenté au premier étage de la pyramide).
Pour ma part, je déplacerais le débat au-dessus de la ceinture et même jusqu'au-dessus de nos têtes, car j'estime que le logement est un besoin nettement plus crucial que le besoin de procréer. Rester quelques jours sans procréer, la majorité d'entre nous s'en trouvera très bien. En revanche, rester quelques jours sans toit, a fortiori en hiver, nous le ressentirons aussi mal que rester sans manger, voire plus mal.
Et les conséquences de l'absence de logement peuvent être aussi mortelles que celles de l'absence de nourriture car il est difficile de se réchauffer autrement que dans un logement. C'est pour cette raison, que je classerais le besoin de logement parmi les besoins les plus primaires, en l'associant directement au besoin de se chauffer.
Le droit au logement est inscrit dans plusieurs textes internationaux et dans la constitution de nombre de pays.
Néanmoins, la mise en oeuvre de ce droit reste inefficace en France en dépit des dernières évolutions législatives.
Le cas des SDF est particulièrement révoltant. Voir son frère de race (puisque nous sommes tous de la même race) réduit à dormir par terre dans la rue ou se créer un semblant d'abri près d'un immeuble ou dans un bois ne peut laisser indifférent, à moins d'être un monstre dénué d'humanité.
Madame Boutin propose de contraindre les SDF à intégrer une structure adaptée en cas de températures mortelles. Cette proposition a suscité de nombreuses réactions.
Personnellement, j'ai déjà participé en tant que bénévole aux maraudes de l'Armée du Salut (distribution de soupes et de repas). Quand nous rencontrions un SDF dont la santé semblait menacée, soit nous lui proposions de monter dans la camionnette, afin d'être véhiculé vers une structure d'accueil, soit nous appellions le SAMU, si l'état de la personne le justifiait.
Un problème parmi d'autres est constitué par le fait que les abris dans les bois sont bien plus difficilement accessibles que les abris construits au bord des routes et en centre-ville. Il me semble que pour les personnes réfugiées dans les bois, qui ont souvent monté un abri qu'ils craignent de retrouver détruit ou volé s'ils le quittent quelques temps, il serait plus adapté de leur distribuer des petits chauffages sécurisés, qui ne risquent pas de mettre le feu à l'abri voire au bois et qui seraient régulièrement réalimentés et vérifiés lors de tournées comme celles organisées en ville.
Evidemment, la bonne solution, c'est que chacun ait un logement décent, cela va sans dire. Et aucun SDF ne préfère être à la rue plutôt qu'avoir un logement décent, digne, en tout cas pas ceux que j'ai rencontrés. Les structures d'accueil proposées, notamment par leur promiscuité et l'autoritarisme de leurs réglements internes ne correspondent pas toujours à ce qualificatif de digne.
Par Doris Glénisson, DESS de Droit, MBA
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13:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sdf, boutin, droit au logement, politique, société